Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 19 août 2016

Dernier train pour Busan

   Moins de trois ans après Snowpiercer, le cinéma sud-coréen nous offre une nouvelle fiction ayant pour cadre un train, ici l'équivalent de notre TGV (et du Shinkansen japonais), le KTX (Korea Train Express), de la compagnie Korail (rien à voir avec nos bons vieux Corail, aujourd'hui trains Intercités, à l'avenir incertain). L'action se déroule sur la ligne principale, qui relie la capitale Séoul (au nord-ouest) à Busan (connue aussi sous le nom de Pusan), la grande ville portuaire du Sud-Est :

cinéma,cinema,film,films

   Le début nous présente certains des personnages que l'on va retrouver dans le train. On nous montre aussi de manière succincte le phénomène qui va provoquer le déferlement de violence de la seconde partie. On voit un accident mais il faut être très attentif à ce qui est dit au conducteur, lors de son passage au poste d'assainissement.

   Evidemment, cela devient vite gore, les acteurs étant pleinement investis dans leur rôle ! On note que, si on a mis le paquet pour épouvanter les spectateurs, on a été relativement parcimonieux avec l'hémoglobine. Précisons que, d'après le générique de fin, une société française semble avoir contribué à la création des effets spéciaux.

   C'est de plus très bien filmé. Le réalisateur Yeon Sang-Ho est connu pour des oeuvres d'animation. Ici, avec des acteurs réels, il est aussi bon dans les scènes d'intérieur (dans les wagons, mais aussi dans les gares) que dans les plans d'ensemble, à l'extérieur, parfois vraiment impressionnants. (Je pense notamment à la vue aérienne d'une meute de zombies se ruant sur un train au départ.) Cela donne un très bon film d'action, haletant, abusant certes parfois du "juste à temps".

   Ajoutons que l'intrigue comporte un sous-texte. Il y est question du capitalisme financier (destructeur), mais aussi d'égoïsme. Le héros, qui néglige sa famille, va apprendre à mieux connaître sa fille et à prendre soin d'elle (un peu à l'image du principal protagoniste de Ma Vie de chat). Signalons la performance de la gamine, vraiment épatante. (Les cinéastes sud-coréens semblent décidément savoir y faire avec les jeunes actrices, comme on a pu le constater dans le récent -et surestimé- The Strangers.) Parmi les acteurs, je distingue aussi Eui-Sung Kim, qui incarne un enfoiré de patron prêt à tout pour s'en sortir.

   Quelques limites pour terminer. J'ai déjà parlé du "juste à temps". J'ai aussi été agacé par les pleurnicheries et un sentimentalisme parfois exacerbé. C'est hélas assez courant dans les films sud-coréens qui parviennent en Occident. Cela n'enlève pas les mérites de celui-ci, qui constitue un bon divertissement, pour les amateurs du genre.

11:54 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Les commentaires sont fermés.