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mercredi, 06 novembre 2013

Snowpiercer, le Transperceneige

   Ce film d'anticipation grand public est une surprise à plus d'un titre. C'en fut d'abord une pour moi quand, à l'occasion de sa sortie, j'ai appris que cette oeuvre américano-coréenne est l'adaptation d'une bande dessinée française, dont l'intégrale, encore disponible dans le commerce il y a moins d'un moins, est actuellement en cours de réimpression, tant la demande est forte. (Fallait anticiper, les gars !)

   L'intrigue est construite en trois actes. Dans le premier, on découvre le fond du convoi, où végète ce qui est supposé être la lie de la population. Ils sont sales, vivent les uns sur les autres, dans le bruit et l'insécurité, celle-ci imposée par les nervis aux ordres de l'élite qui vit très bien, presque à l'autre bout du train. Je me demande si, dans la peinture de ce sous-univers qui ne manque toutefois pas de dignité, le réalisateur n'a pas été influencé par Les Bas-Fonds (ceux d'Akira Kurosawa ou peut-être ceux de Jean Renoir). C'est très bien filmé, par l'auteur de The Host et de Memories of murder.

   On notera la présence d'un personnage absent de la BD... un dessinateur, qui "croque" ce trouble univers et distribue une partie de ses oeuvres à ses modèles. Si, dans le film, le rôle est tenu par un acteur, les dessins ont été exécutés par l'auteur français, "invité" à participer au tournage.

   Le portrait de groupe placé au début pose bien les bases de l'intrigue et expose le relationnel qui unit tel personnage à tel autre. Au niveau de la distribution, il faut d'ailleurs signaler la bonne performance de Chris Evans, limite méconnaissable... et surtout de Tilda Swinton, dans un rôle ingrat (une méchante très très laide) qu'elle illumine de son talent.

   Les cinéphiles invétérés remarqueront peut-être quelques clins d'oeil placés ici ou là. A un moment, on a même voulu faire croire aux vieux fans de SF qu'on allait leur resservir un peu de Soleil vert...

   La deuxième partie est un concentré de tension et d'action. Et va-s-y que je te cogne, que je t'écrase, que je te renverse, que je t'étripe... Là encore, c'est bien foutu. Faut juste supporter ce genre de spectacle.

   De temps en temps, une séquence en apparence plus anodine vient interrompre le déferlement de violence. J'ai particulièrement aimé celle de la classe d'école, dans laquelle la bonne conscience rivalise avec la fausse mièvrerie. D'autres épisodes (qui suivent la progression du groupe de rebelles vers l'avant du train) sont plus convenus. Mais si ce n'est pas toujours très original, ce n'est jamais mauvais.

   La dernière partie est plus philosophique. On y découvre aussi certains éléments clés de l'intrigue. La fin m'a un peu déçu, mais elle est dans la logique de ce qui a été dit et montré plus tôt dans le film.

22:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film

Commentaires

J'ai moyennement aimé.
Esthétiquement, les scènes en extérieur sont superbes, ainsi que certaines en intérieur.

En fait, certains trucs m'ont rebuté/agacé.
La scène de la classe, notamment.
Mais aussi les "grosses" incohérences. Comme ces quartiers de boeuf qui pendouillent (elles sont où les vaches ?).

Mais c'est un joli spectacle :)

Écrit par : KaG | mardi, 12 novembre 2013

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