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vendredi, 09 novembre 2018

Sale temps à l'hôtel El Royale

   Il ne faut pas se fier à ses airs clinquants, le faisant passer de prime abord pour un établissement haut-de-gamme (qu'il fut peut-être dans le passé). El Royale est un hôtel miteux, bon marché, qui, au coeur des années 1960, est fréquenté par des clients qui ont tous quelque chose à cacher.

   L'intrigue nous est présentée sous forme de puzzle (avec un côté Pulp Fiction... mais  juste un petit côté, hein). L'hôtel lui-même est une sorte de labyrinthe, rempli de mystères. Petit à petit vont se dévoiler les secrets de chacun, en général lorsque l'un des autres personnages les découvre.

   L'habillage visuel et musical est "chaud", voire sensuel. On est plongé dans une sorte de cocon régressif, où surgit, de temps à autre, une péripétie hyper-violente. Les personnages sont bien caractérisés... et interprétés avec talent.

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   Le premier à occuper le devant de la scène est ce père de famille en déplacement, complètement paranoïaque... et qui finit par donner un coup de fil à un certain J Edgar. Il est visiblement venu dans cet hôtel dans un but bien précis. Il est parfaitement interprété par Jon Hamm, que l'on a pu voir récemment dans Baby Driver et Opération Beyrouth.

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   Encore plus mystérieux est le Père Flynn (Jeff Bridges, bridgessien comme jamais). Presque personne ne croit une seconde qu'il pourrait réellement être un ecclésiastique. Mais le personnage semble plus complexe qu'il n'y paraît. Il va connaître une évolution inattendue.

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   C'est en partie dû à sa rencontre avec Darlene Sweet, une chanteuse qui peine à percer, mais qui ne manque pas de jugeotte. Dans le rôle, Cynthia Erivo est une révélation. Dotée d'une très belle voix (pendant le tournage, elle a chanté dans les conditions du direct), elle dégage une belle intensité de jeu. De surcroît, le scénario ménage pas mal de rebondissements concernant ce personnage.

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   La redoutable Emily et le mystérieux réceptionniste Miles complètent l'équipe de l'hôtel (où ne semble travailler aucun autre personnel de service). Au début de l'histoire, Emily est celle qui semble cacher le plus gros secret. La dernière demi-heure est chargée de détromper les spectateurs.

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   Ah... mais... c'est que j'ai failli oublier l'invité de dernière minute, le gourou Billy Lee. C'est une petite crapule, à laquelle Chris Hemsworth (entre le tournage d'un Avengers et celui d'un Thor) prête sa plastique sculpturale, qu'il est impossible d'ignorer, vu que, lorsque l'acteur n'est pas filmé le dos dénudé, ses pectoraux et abdominaux sont généreusement offerts aux regards par des plans centrés sur une chemise inévitablement déboutonnée...

   Cela donne un bon film d'action, nourri d'humour et de musique séduisante, bien que désuète. Le rythme est parfois un peu lent (comme si Tarantino avait pris du Lexomil), mais c'est parce que le réalisateur Drew Goddard veut laisser le temps à ses acteurs de bien camper leur personnage. La dernière partie de l'histoire louche plutôt vers Jackie Brown... et c'est bien vu.

23:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films