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jeudi, 27 décembre 2018

Aquaman

   Le groupe Warner (qui contrôle DC Comics) mène désormais la même stratégie que Disney-Marvel. Nous voilà donc avec un nouvel univers de super-héros, au sein duquel se distingue Aquaman. Son histoire s'appuie sur un fouillis de légendes (farfelues) liées à l'Atlantide, auxquelles on a ajouté, dans cet épisode, un poil de Jules Verne. (Je laisse à chacun découvrir ce qui se cache au centre de la Terre, auquel on accède par l'océan...)

   A la base, c'est l'histoire d'un gardien de phare qui, en pleine tempête, porte secours à un être surnaturel : une sirène Atlante, incarnée par une Nicole Kidman qui fait la moitié de son âge. Ni une, ni deux : le duo devient un couple, qui copule et donne naissance à un fils. Hélas, très vite, Atlanna, la reine des Atlantes en fuite, doit faire face à une escouade venue la ramener en son pays. Ces saligauds entrent sans frapper, ni essuyer leurs chaussures sur le paillasson. Furieuse, Atlanna sort sa grande fourchette et leur donne une leçon de savoir-vivre, sous les yeux ébahis de son compagnon. Consciente du danger qu'elle fait courir à ses proches, la reine décide de rentrer au pays, mais promet de revenir un jour (la semaine des quatre jeudis, sans doute). Les adieux sont déchirants.

   Quelques années plus tard, le fiston Arthur visite un musée océanographique avec son école. Dans sa classe, il y a deux petits crétins qui pensent rien qu'à l'embêter. C'est l'occasion de découvrir que le gamin "sang-mêlé" (puisque issu d'un "Surfacien" et d'une Atlante) communique avec les animaux des mers, notamment un grand requin blanc qui vient rappeler aux écoliers qu'il ne faut pas embêter leur camarade. Pour les spectateurs un peu mous du bulbe, on a ajouté un gros plan qui montre les yeux d'Arthur changer de couleur.

   Devenu adulte, Arthur/Aquaman a de gros muscles et tout plein de tatouages sur le corps. Dans la vie, il aurait pu faire surfeur, ou jouer dans Vaiana, mais, quand il ne boit pas de bières, il aime secourir des navires en détresse, par exemple quand ils sont attaqués par des pirates suréquipés. Pour montrer qu'Arthur il aime tout le monde sans distinction, les auteurs ont mis en scène un équipage russe, menacé par des pirates ricains. Après avoir fait mu-muse avec le sous-marin russe, Arthur donne une bonne leçon aux méchants pirates qui lui tirent dessus sans sommation. (Il doit tenir ça de sa mère.)

   Bref, vous l'avez compris, la caractérisation des personnages est sommaire. Toutefois, le film ne se prend pas trop au sérieux. De nombreuses saillies émaillent les scènes, certaines prenant même parfois un tour comique, comme celle qui se déroule au bar, au cours de laquelle Aquaman se retrouve entouré de types patibulaires. Au registre de la comédie il y a aussi les nombreux moments où le héros interagit avec Mera, une princesse atlante caractérielle mais très douée. Accessoirement, c'est une fausse rousse et elle porte une combinaison hyper-moulante comportant un décolleté pigeonnant, sans doute pour faciliter la nage rapide en eaux profondes...

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   Si l'on se lasse d'observer certains corps séduisants, on peut porter son attention sur l'intrigue, qui n'est pas si mal construite que cela. Elle comporte trois volets. Il y a l'arrière-plan écologique : les habitants des fonds marins en ont assez de voir leur monde pollué par les déchets produits par les "Surfaciens". Certains d'entre eux (dont l'ambitieux Orn) veulent lancer une guerre contre le monde terrestre. Le deuxième volet est la rivalité qui va opposer Orn à Aquaman. Ils sont demi-frères, le sang-mêlé étant l'aîné... et donc, en théorie, le prétendant légitime au trône de l'Atantide. (Au passage, il est consternant de voir les scénaristes presque toujours imaginer des mondes fantastiques régis par une monarchie, plutôt de type absolu.) Le troisième volet est une quête, celle de la mythique Grande Fourchette d'Or, qui se trouve on ne sait où, mais dont la possession pourrait conférer un pouvoir gigantesque.

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   Tout cela est mis en relation par des scènes d'action très bien maîtrisées. La première est celle de la baston au domicile du gardien de phare (avec maman Atlante dans ses oeuvres). L'attaque puis le sauvetage du navire russe méritent aussi le détour. Mais je crois qu'un sommet est atteint dans les scènes sous-marines, avec l'attaque d'une assemblée d'Atlantes et surtout le premier affrontement entre Orn et Aquaman, histoire de savoir qui c'est qu'a la plus grosse fourchette. (La fin du film nous propose la seconde manche.)

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   Au niveau de la distribution, on a réalisé un mélange efficace de vieux routiers d'Hollywood (Nicole déjà citée, mais aussi Willem Dafoe... et le revenant Dolph Lundgren) et de jeunes pousses (Jason Momoa et Amber Heard étaient des inconnus pour moi).

   Au final, même si certains éléments de l'intrigue sont rebattus, même si certains dialogues ne cassent pas des briques, j'ai trouvé cela fort divertissant, en raison de la qualité de l'habillage visuel et de l'humour distillé ici et là. Les scènes d'action sont aussi un atout du film : elles sont impressionnantes mais, hélas, je trouve (ici comme ailleurs) qu'elles esthétisent trop le combat guerrier, notamment dans une séquence de bataille sous-marine qui m'a un peu rappelé Le Seigneur des anneaux.

   PS

   La scène post-générique (que l'on peut voir après avoir subi la chanson finale) nous apprend qu'une suite est envisagée.

23:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

L'acteur est de toute beauté.

Écrit par : Pascale | vendredi, 28 décembre 2018

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