samedi, 19 janvier 2019
Holy Lands
L'écrivaine Amanda Sthers a adapté son livre Les Terres Saintes. L'action alterne entre Les Etats-Unis (un New-York très boboïsant), l'Europe (brièvement) et Israël (autour de Nazareth, Tel Aviv-Jaffa et l'agglomération de Jérusalem).
C'est cette partie de l'histoire qui m'a incité à aller voir le film. Harry Rosenmerck, un Américain à la retraite (James Caan, en petite forme) a tout laissé tomber (logement, famille, amis...) pour partir élever des porcs en Israël. Il y rencontre une vive opposition de la part de juifs religieux... et de chrétiens fanatiques, qui veulent mettre la main sur son exploitation, située à un endroit où aurait vécu Jésus.
Les tensions montent d'un degré quand on apprend que l'apprenti-éleveur garde l'un des porcelets... chez lui ! Un jour, l'une des truies, pourvue de douze tétines, a donné naissance à... 13 porcelets. Le plus faible d'entre eux risque de rapidement succomber, ne parvenant pas à se nourrir seul. Notre héros décide de le garder et d'en faire son animal de compagnie. Le voilà en train de nourrir au biberon un goret (une gorette, en réalité) assez docile, qui semble raffoler du lait ! (Même si le contexte est différent, les cinéphiles penseront au Cochon de Gaza.)
Loin, très loin de là, la famille de Harry se débat dans ses troubles existentiels. Le fils aîné est un metteur en scène de théâtre à la mode, qui cherche à adopter un enfant avec son compagnon. Il règle ses comptes familiaux (en particulier avec son père, qui ne communique plus avec lui) dans sa dernière pièce, dont le peu que l'on voit laisse supposer qu'elle est particulièrement intellichiante...
Sa soeur cadette, bien qu'âgée de 34 ans, vit toujours aux crochets de ses parents. Elle est interprétée par une sorte de mannequin qu'on a habillée comme jadis Julia Roberts, quand elle tournait des comédies sentimentales. C'est cette Annabelle qui va tenter de retisser les liens familiaux, se rendant chez sa mère, son frère, puis en Israël, où, à l'issue d'une alerte aux roquettes, sur une plage, elle va fougueusement copuler avec un jeune homme qu'elle vient à peine de rencontrer, dans une ambiance de contrejour esthétisante...
Et la mère dans tout ça ? Elle est interprétée par Rosanna Arquette, qui semble sortir d'une clinique de chirurgie esthétique. (Mais cela semble dans le ton du personnage.) On ne va pas trop l'accabler, puisqu'on apprend rapidement qu'elle développe un cancer incurable. C'est l'occasion pour les spectateurs Frenchies de découvrir que Patrick Bruel participe à cette drôle d'aventure (tournée en anglais et produite par Studiocanal). Il y joue le médecin ami de la famille. (J'ai appris après coup que c'est l'ex de la réalisatrice, qui, dans un premier temps, avait pensé à lui pour jouer le rabbin.)
Vous avez compris que je n'ai pas été emballé par ce produit cultureux... sauf quand l'action se déroule en Israël. Là, c'est (en général) bien réalisé, avec une superbe lumière en extérieur. Les relations entre le héros et le rabbin Moshe Cattan (interprété par Tom Hollander) sont souvent piquantes, parfois émouvantes. Mais cela ne suffit pas à faire de la vision de ce film un plaisir intégral.
12:26 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
L'étrange B.A. m'a donné cette impression de zapping entre plusieurs histoires avec un intérêt plus important pour l'histoire en Israël. Je n'avais pas reconnu James Caan que je vens de revoir fringant et fougueux dans le Parrain.
Je viens d'enchaîner 4 films CHIANTS. Je pense que je mérite d'arrêter l'hémorragie en ne m'infigeant pas celui ci.
J'hésite entre Border et Ben is back... mais je pense que je ne vais pas encore m'amuser...
Vivement le Clint.
Écrit par : Pascale | dimanche, 20 janvier 2019
Ce film-ci est dispensable.
Certaines scènes auraient dû être rejouées. Je pense à celle au cours de laquelle le héros, qui retrouve sa fille après l'alerte aux roquettes, gifle celle-ci avant de la prendre dans ses bras, devant une troupe de chrétiens extrémistes venus l'embêter chez lui. Cela sonne faux.
Mais il y a pire. On découvre plus tard que le rapport sexuel de la plage a des conséquences : la fille (Annabelle) est tombée enceinte. Quand on la retrouve à 8-9 mois, il est vraiment évident qu'elle porte une prothèse ! C'est même cocasse lors d'une scène qui la voit se lever brusquement (malgré son gros bidon). On dirait une gymnaste !
Écrit par : Henri Golant | dimanche, 20 janvier 2019
Merci je pense que tu me fais gagner deux heures et que ce film va vite disparaître des écrans.
Écrit par : Pascale | lundi, 21 janvier 2019
Bonsoir Henri Golant, la BA m'a suffi pour que je n'aille pas voir le film. Bonne soirée.
Écrit par : dasola | vendredi, 25 janvier 2019
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