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dimanche, 09 juin 2019

Rocketman

   Je suis britannique, d'origine modeste (sans être pauvre). Très tôt, on m'a découvert des dons artistiques. J'ai rapidement voulu changer d'identité pour faire carrière et j'ai longtemps été un homosexuel honteux. Je suis... eh, non ! Pas Freddy Mercury ! Pourtant, les ressemblances entre les deux parcours sont frappantes. Il est d'autant plus étonnant que moins de sept mois après la sortie de Bohemian Rhapsody, cet autre demi-biopic nous soit proposé.

   C'est un demi-biopic parce que l'histoire s'arrête au moment où Elton John devient sobre. Les 25-30 dernières années en sont donc exclues. La forme prise par le film est aussi déroutante : c'est une "comédie" musicale, dont le passage le plus entraînant se trouve dans la première partie, lorsqu'il est question de la soirée de folie que passe le jeune adulte. La musique claque, les chorégraphies sont au poil et c'est filmé avec une touche d'inventivité.

   Le problème est que, si l'on excepte la séquence au Troubadour, c'est, pour moi, le seul moment du film où l'aspect comédie musicale tient la route. Il est vrai qu'à la base, je n'aime pas trop le genre. Mais, franchement, dans le reste du film, ça "bande mou". Les chansons d'Elton sont réinterprétées par l'acteur principal (Taron Egerton, très bon dans le rôle) ou d'autres personnages. Déjà, dans la bouche d'Elton, la plupart de ses titres ne me branchaient pas, alors dans la bouche d'autres, moins doués... De surcroît, les chansons ne sont pas insérées dans l'ordre chronologique de leur composition, ce qui enlève une partie de sa force au caractère biographique du film.

   J'ai quand même bien aimé les scènes de création artistique, au piano. Le jeune Reginald semble doté de l'oreille absolue, si bien qu'il aurait pu envisager une carrière classique. Il est fort bien interprété par deux garçons (à deux âges différents), le premier se révélant (si l'on se fie aux photographies montrées à la fin du film) le quasi-sosie du jeune artiste.

   Il n'y a non plus rien à reprocher à l'interprétation. De Taron Egerton à Richard Madden (doté d'un curieux accent dans la version originale... parce que son personnage est d'origine écossaise !), en passant par Bryce Dallas Howard (méconnaissable dans le rôle de la mère indigne), on peut dire que le boulot est bien fait. Mais l'ensemble manque souvent de rythme et, paradoxalement, de folie. Le film souffre de la comparaison avec Bohemian Rhapsody, réalisé il est vrai par Bryan Singer.

Commentaires

Oui il n'aurait pas dû sortir dans la foulée de Bohemian Rhapsodie et de son tellement charismatique modèle.
J'ai trouvé Taron Egerton et Jamie Bell vraiment formidables.
Je n'arrivais pas à trouver qui était sa mère. Vu les rondeurs je pensais à Christina Hendricks. J'étais stupéfaite de constater qu'il s'agit de Bryce Dallas Howard.
Bon, on passe un bon moment. Je me demande ce qu'en pensent les fans de la Star !

Écrit par : Pascale | dimanche, 09 juin 2019

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