lundi, 28 octobre 2019
Terminator - Dark Fate
Quelques semaines après l'ultime (?) prestation de Sylvester Stallone en John Rambo, c'est au tour d'Arnold Schwarzenegger de refaire un tour de piste sur nos écrans, dans l'un de ses rôles emblématiques. Mais les spectateurs doivent faire preuve de patience avant de voir débarquer le vétéran à l'écran.
La première demi-heure est trépidante à souhait. Elle associe cascades spectaculaires et effets spéciaux numériques bluffants, pour un grand spectacle... ultraviolent. La (demi) nouveauté est que, dans cet opus, ce sont les femmes qui sont aux manettes. Linda Hamilton (brute de décoffrage... j'adore) revient incarner Sarah Connor, épaulée cette fois-ci par une humaine "augmentée", venue du futur (Mackenzie Davis, excellente). Toutes deux doivent protéger la jeune Dani Ramos (Natalia Reyes, une révélation) des griffes du nouveau méchant envoyé du futur, un Terminator ultime dernière génération, aussi redoutable que peu émotif (Gabriel Luna).
Ne nous voilons pas la face. Il s'agit d'abord d'un divertissement pour ados et adultes. On y remarque donc quelques grosses ficelles. Il n'est pas vraisemblable que ces trois femmes réussissent à échapper à leur insubmersible poursuivant aussi longtemps. Qui plus est, le scénario abuse du "juste à temps". Enfin, j'ai trouvé trop schématiques certaines oppositions. Au début, la blonde Grace (l'humaine augmentée) paraît impitoyable et forte, en comparaison de la faible et pleurnicharde Dani. Évidemment, celle-ci va prendre du poil de la bête, tandis que sa gardienne va laisser entrevoir quelques faiblesses. (Mais les retours en arrière sont dans l'ensemble bien fichus.)
De la même manière, la haine que Sarah Connor éprouve pour le "vieux" Terminator va petit à petit se transformer en respect. Il faut dire que l'ancien modèle a acquis un vernis d'humanité (un aspect déjà développé dans Terminator Genisys). On a réservé à Schwarzy quelques belles répliques et des scènes parfois assez cocasses. Aux fans de la première heure, je signale qu'on lui fait dire (dans la version originale) "I won't be back", LA phrase d'anthologie étant prononcée par un autre personnage, féminin.
Cela m'amène aux retouches apportées au schéma d'origine. L'intrigue est clairement plus féministe... et favorable aux minorités hispaniques. Le grave danger qui guette les États-Unis le monde développé ne vient pas des migrants, mais de la fuite en avant technologique associée à un esprit belliqueux. (Non, mais, franchement, Hollywood est un véritable repaire de gauchistes !)
L'ensemble constitue donc un très bon spectacle, non dénué de sens.
23:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Un repaire de gauchistes
Écrit par : Pascale | mercredi, 30 octobre 2019
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