samedi, 01 août 2020
The Climb
Ce film commence de manière uniquement sonore : on entend deux mâles ahaner. On va vite découvrir qu'ils sont en train de peiner (à bicyclette) sur les pentes d'un col, en France... mais ils auraient aussi bien pu être en plein acte sexuel. C'est toute l'ambiguïté (non assumée) de cette histoire d'amitié amoureuse, qui reste platonique, mais n'en a pas moins de lourdes conséquences sur la vie de chaque personnage.
Au début, c'est plaisant. Chaque chapitre est construit sur un plan-séquence. Celle de la grimpette en vélo fait rire, tout comme celle de l'enterrement. Hélas, petit à petit, cela devient horriblement complaisant, voire lourdingue.
J'ai été assez vite agacé par les aventures de ces deux adolescents attardés, alcooliques, barbus et (plus ou moins) bedonnants, pour lesquels on semble nous demander de faire preuve d'une coupable indulgence. Le pire est la vision des femmes. Aucun personnage féminin n'est positif : la mère est dominatrice, voire castratrice, tout comme la deuxième compagne. Les deux fiancées (deux personnages taillés à la hache) sont présentées comme des emmerdeuses, infidèles. Pour compléter le tableau, on a les soeurs du héros... deux pestes. (En comparaison, Divorce Club fait presque figure de film féministe...)
Pour enfoncer le clou, je pourrais ajouter que certaines scènes sont mal tournées : la manière dont est mis en scène l'accident (durant la partie de pêche sur glace) n'est pas réaliste, tout comme est maladroit le cadrage de la dernière scène de vélo (avec le gamin), quand l'acteur qui joue le père (putatif, parce que, là aussi, le doute subsiste...) fait semblant d'avoir du mal à enlever les "petites roues"... tout cela se passant sous l'écran.
Les critiques (qui ont adoré ce "machin") ont visiblement été enfumés par les références à la France et à sa culture...
20:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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