vendredi, 11 juin 2021
Vers la bataille
C'est l'histoire d'un Français, issu de la bourgeoisie marchande, qui, en plein XIXe siècle, part en Amérique prendre des photographies de la Guerre du Mexique, un conflit aujourd'hui oublié, auquel a été mêlée la France du Second Empire.
Cependant, ce ne sont pas les scènes de combat qui s'imposent à l'écran. En effet, en voulant s'enfoncer dans le pays, Louis (Malik Zidi, assez charismatique), encombré par son fatras (et ne disposant pas de cartes à jour) perd de vue les soldats. C'est l'occasion pour lui de découvrir un autre Mexique, rural, forestier, où une bête sauvage aux yeux rouges semble le guetter. Du point de vue visuel, c'est assez emballant... et je n'écris pas cela parce que le réalisateur, Aurélien Vernhes, est né à Figeac (tout près de l'Aveyron). L'une des scènes du début, qui montre le réveil du héros, est particulièrement belle.
En attendant de rejoindre les troupes, Louis fait une drôle de rencontre : un Mexicain, père de famille comme lui, mais avec lequel il peine à communiquer. Au départ, les deux hommes se regardent en chiens de faïence. Ils vont parvenir à s'entraider, malgré leurs problèmes de communication (l'un ne parle que français, l'autre qu'espagnol). Louis finit même par faire de Pinto (Leynar Gomez, lui aussi très bien) son assistant.
C'est l'un des intérêts de ce film : la mise en scène des débuts de la photographie, avant l'essor de la pellicule... et en milieu hostile ! C'est intéressant sur le plan historique, mais aussi technique, avec en particulier une scène de "révélateur" assez épatante. Piquante aussi est la rencontre du néophyte états-unien, moins exigeant que Louis sur la qualité... et l'éthique... Je n'en dis pas plus, pour ne pas déflorer une "superbe" scène de massacre...
Cela nous mène à la dénonciation de la violence. Durant les deux tiers du film, elle émane plutôt des Français (pas très bien campés, soit dit en passant), qui soutiennent le rétablissement d'une monarchie au Mexique. À plusieurs reprises toutefois, on sent que les ravages montrés à l'écran sont peut-être l'œuvre d'autres combattants. On en a la confirmation dans le dernier tiers de l'histoire, qui se conclut par l'esquisse d'un beau geste, mêlant hommage photographique et amitié.
Du coup, ce film, plutôt anecdotique au départ, m'a beaucoup plu.
23:01 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films, histoire, occitanie
Commentaires
rrrrr je l'ai raté. Il n'est resté qu'une semaine.
C'était à prévoir avec la provision. Alors que j'ai vu de sacrés navets !
Écrit par : Pascale | lundi, 14 juin 2021
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