jeudi, 22 juillet 2021
Fast & Furious 9
Cette saga de la mécanique est ce qu'on appelle "un aspirateur à beaufs", même si le simple film de bagnoles (et de jolies poupées) du début s'est peu à peu transformé en Mission impossible version tuning. J'ai donc attendu que s'achève la première semaine (où ce fut la ruée dans les salles ruthénoises) et que soit instauré le "passe sanitaire". Résultat : j'ai eu droit à une séance tranquille, dans une grande salle, sans public indésirable.
Cet épisode commence d'ailleurs par une sorte de retour aux sources, avec une séquence de course automobile très bien filmée (peut-être la meilleure du film, d'ailleurs). On n'est pas très loin de Le Mans 66 (la subtilité scénaristique en moins).
L'action se déroule plus de trente ans en arrière. Du coup, c'est la version jeune de Dom qui apparaît à l'écran, incarnée par un autre acteur que Vin Diesel. Est-ce le fait du hasard ? Son personnage a plus de texte... et il est plus convaincant que l'original. C'est le problème de Vin : il ne sait pas bien jouer (à part une ou deux expressions). C'est particulièrement voyant vers la fin, quand il est censé exprimer une grande émotion... ratage complet en gros plan.
Heureusement, il y a les cascades. Même si les effets spéciaux sont de la partie (et longuement crédités au générique), le grand mérite de cette série de films est de faire reposer ses scènes d'action sur le travail des cascadeurs (plus nombreux au générique que les authentiques acteurs). Outre la course du début, je recommande les deux poursuites dont des extraits ont été largement diffusés dans les salles ces dernières semaines. La première (située au début de l'histoire) inclut l'improbable franchissement d'un pont effondré (impressionnante sur grand écran). La seconde fait l'objet d'une longue séquence, dans le dernier tiers du film. Elle tourne autour d'un convoi de véhicules blindés, en plein cœur de Tbilissi. Ce n'est pas toujours réaliste, loin s'en faut, mais c'est spectaculaire.
Pour parler "moderne", je dirais que c'est l'ADN de la série de films : des bagnoles (de plus en plus grosses), des mecs stéroïdés-tatoués-burnés... et des gonzesses bien roulées, quelques-unes badass : ce ne sont plus des potiches, mais elles aussi des pilotes... et elles cognent ! La compagne de Dom excelle à moto, sa sœur n'est pas maladroite en bagnole... et une petite nouvelle se révèle au volant d'un fourgon, au centre de Londres. Cette séquence (pas la plus réussie au niveau des cascades) est surtout comique. On comprend très vite que l'humour va reposer sur certains personnages, presque tous afro-américains. Deux d'entre eux sont un peu les Laurel & Hardy de l'histoire. Les concernant, le scénario devient particulièrement invraisemblable, puisqu'on finit par les retrouver au volant d'une bagnole très spéciale... dans l'espace.
Eh oui... pour apprécier cette meringue à l'huile de vidange, il faut laisser sa rigueur cartésienne au vestiaire. Plusieurs dialogues ironisent d'ailleurs sur l'incroyable destin des membres de la "tribu" de Dom. Ils ont beau se faire allègrement tirer dessus, ils s'en sortent quasiment sans une égratignure. (Il y en a même un qui "ressuscite"... mais chuut !) Et je ne vous parle pas des explosions et autres accidents : les héros en réchappent sans presque avoir besoin d'envoyer leur costume au pressing.
Sur le fond, c'est une histoire de famille, la biologique (Dom reprend contact avec son frère, qui s'est fait greffer des bras épais comme trois cuisses) et celle du cœur (multiethnique), avec les potes. Ce n'est pas d'une originalité foudroyante, tout comme la conclusion de l'histoire, autour d'un banquet, un peu façon Astérix.
P.S.
La scène intercalée dans le générique de fin suggère qu'un personnage de la série, absent de ce film-ci mais longuement vu dans le "spin-off" Hobbs & Shaw, va refaire son apparition. Au moins deux suites sont programmées, sans parler des films dérivés. Tant que cela cartonne au box-office, il n'y a pas de raison que cela s'arrête...
23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Jamais...
Vin Diesel fait office de repoussoir sur moi.
Écrit par : Pascale | samedi, 24 juillet 2021
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