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mardi, 03 août 2021

OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire

   Cela fait plus de douze ans que les cinéphiles attendent la suite des aventures d'Hubert Bonisseur de la Bath, que l'on avait laissé du côté de Rio, en galante compagnie. Je connais des fans qui redoutaient le changement de réalisateur. Mais, comme le scénario et les dialogues sont restés de la main de Jean-François Halin, le passage de témoin s'est fait sans heurt.

   Nicolas Bedos a gardé les éléments identitaires des précédents films : le pastiche/hommage à des films de genre et la mise en scène d'une franchouillardise qu'on est censé prendre au second (troisième ? quatrième ?) degré. Le générique de début est d'ailleurs un montage de plans faisant référence à plusieurs James Bond. C'est assez joliment réalisé... et Jean Dujardin est toujours aussi bon.

   Le vieillissement de son personnage fait partie des réussites du film. On le sent moins svelte qu'auparavant... et moins "vigoureux" au lit. (Je recommande vivement toutes les scènes de chambre à coucher !) On le voit porter des lunettes de lecture et se mettre à l'informatique. Surtout, l'arrivée à ses côtés de l'agent "1001" (Pierre Niney, très bien) contribue à le ringardiser. L'association de ces deux tempéraments, issus de deux générations différentes, est une autre réussite du film.

   Les dialogues sont souvent savoureux. Halin a pris plaisir à placer dans la bouche du héros des répliques qui, soit sont d'une consternante beaufitude, soit sont à double-sens. Même quand il essaie de passer pour un type bien, le héros finit par sortir des énormités. Mais c'est un bon agent de terrain. Sa mission en Afrique noire subsaharienne est riche en péripéties, parfois spectaculaires, comme l'intrusion des deux espions français dans la cache des trafiquants d'armes.

   Culturellement, l'histoire baigne dans la fin des années 1970 et le début des années 1980 (avec notamment le célèbre générique de la Gaumont, en introduction). Cela aura comme un petit goût de madeleine de Proust pour les spectateurs entre deux âges. Toutefois, en fil rouge sous-jacent, ce sont plutôt des questionnements contemporains que l'on trouve. Le duo Bedos-Halin s'amuse du "politiquement correct" à la française et de ses dérives... tout en dénonçant (gentiment) la "Françafrique".

   Pour un film de divertissement grand public, ce n'est déjà pas si mal.

   P.S.

   La toute fin laisse présager une suite, sous la forme d'une dernière référence cinématographique, cette fois-ci à La Revanche des Sith !

23:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Bonjour Henri Golant, un film qui m'a agréablement surprise, je n'avais pas trop aimé les deux films précédents. Là, on voit un OSS macho, pas bon camarade du tout, très imbu de sa personne et par dessus-tout, un homme jaloux de 1001. J'attends la suite. Bonne après-midi.

Écrit par : dasola | dimanche, 08 août 2021

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