mercredi, 02 mars 2022
The Batman
Moins de dix ans après la sortie de The Dark Knight Rises, la Warner a décidé de relancer une série de films sur le plus rentable populaire de ses super-héros. Aux manettes se trouve Matt Reeves, qui s'est précédemment illustré avec La Planète des singes. Tout de même... il fallait des couilles pour tenter de succéder à Christopher Nolan... et peut-être aussi un max de thunes, comme le susurre fielleusement ma voisine de droite (200 millions de dollars, selon les estimations les plus récentes).
Concernant la distribution, je suis partagé. Robert Pattinson (pour lequel le rôle principal aurait été réécrit) et Zoë Kravitz s'en sortent assez bien, mais ils ne font pas oublier certains de leurs prédécesseurs. (Christian Bale était un meilleur Batman et Michelle Pfeiffer une Catwoman bien plus inspirante.) De plus, j'ai beau apprécier Andy Serkis, dans le rôle d'Alfred Pennyworth, je regrette Michael Caine. Je ne suis pas non plus emballé par la nouvelle version du Pingouin (Rendez-nous Danny DeVito !) ... mais qui sait ce que nous réserve la suite ?
Heureusement, certains seconds rôles relèvent le niveau : Jeffrey Wright fait un bon lieutenant Gordon, John Turturro un mafieux très convaincant et Paul Dano un psychopathe redoutable, particulièrement machiavélique.
Cependant, les véritables qualités du film sont ailleurs. C'est d'abord d'une grande beauté formelle. L'image est souvent sombre, tout en restant parfaitement visible (contrairement à ce que j'ai pu voir dans d'autres grosses productions). La photographie est superbe, servie par de bons effets spéciaux, très bien intégrés à l'action. Cela m'amène à la mise en scène, épatante. J'ai presque envie de retourner voir le film pour en savourer de nouveau certains plans. Reeves a un vrai talent pour choisir ses cadrages et les angles de prise de vue. Pour moi, les scènes (quasi) statiques (le plus souvent des vues urbaines) sont plus belles que les scènes d'action, pourtant très réussies. On attend bien sûr celle avec la Batmobile. (Au début, le héros ne se déplace qu'à moto.) On est cueilli par la beauté d'un combat rapproché, dans l'obscurité, sporadiquement éclairé par le fonctionnement des armes à feu. Enfin, je recommande particulièrement la séquence finale, dans le stade, un moment d'anthologie.
Le tout est accompagné d'une musique bien choisie (due à Michael Giacchino, l'Alexandre Desplat américain), parfois fascinante... parfois un brin humoristique (avec une allusion au personnage de Dark Vador). Surtout, j'ai aimé qu'on nous propose une histoire à rebondissements, pas aussi linéaire qu'on pouvait le craindre... même si je déplore la peinture quasi systématiquement négative des élites, une tendance lourde du cinéma contemporain (mais qui est conforme à ce qu'on trouve dans la BD d'origine).
Bref, c'est un très bon spectacle, dans la veine du Joker de Todd Philips, avec une pincée du Seven de David Fincher.
14:58 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Moi aussi j'ai presque envie de le revoir pour mieux profiter de tout "ça ".
Le casting (excepté Zoé Kravitz) est vraiment épatant.
Comme toi je regrette Michael Caine.
Ce super est peut-être le plus rentable car il est le plus intéressant.
Robert Pattinson m'a épatée. Il grandit de film en film cet acteur.
Écrit par : Pascale | samedi, 12 mars 2022
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