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vendredi, 19 mai 2023

Vroum Vroum X

   Et c'est parti pour une séance pop-corn... avec toutefois peu de sucreries au maïs dans la salle, puisque la projection était en v.o. sous-titrée. (Je me suis laissé dire qu'après une séance de ce film en VF, la salle avait besoin d'un copieux nettoyage...)

   Deux ans après ce que j'ose à peine nommer le "neuvième opus", revoilà donc la "famille" Toretto à l’œuvre, mettant en pratique les cinq B : Bagnoles, Barbecues, Bastons, Biceps et Bimbos.

   Côté bagnoles, on est servi, avec une ribambelle de cascades, hélas de plus en plus chargées d'effets numériques. Les dizaines de cascadeurs sont salués (assez tôt) au générique, mais on comprend que les sociétés de FX ont pris le dessus.

   Une fois qu'on a laissé son cerveau au vestiaire (indispensable pour ne pas être irrité par l'indigence des dialogues, l'invraisemblance de certaines situations et la médiocrité du jeu de nombreux acteurs), on peut, dans une grande salle, profiter du spectacle. En quelque 2h20, on en a pour son argent.

   Cela commence par une attaque de banque, une version remaniée de ce qui a été vu dans FF V. L'action se situe donc dans le passé (ce qui permet de montrer la source de la vengeance). Franchement, les tribulations du coffre et la conclusion sur le pont sont assez ébouriffantes. Un peu plus tard, on est aussi cueilli par un autre retour en arrière, qui permet de comprendre pourquoi une méchante des précédents épisodes (Charlize Theron... mmm) apporte son aide à Dom. La baston qui oppose la redoutable donzelle à une bande de soudards vaut son pesant de coups de pied dans les roubignoles.

   Mais la meilleure séquence est, pour moi, celle de Rome, une véritable tuerie, qui s'achève elle aussi sur un pont. Le montage est nerveux, la succession des péripéties pas très crédible, mais c'est mis en scène avec un certain panache. Il faudra attendre la dernière partie du film et la séquence au Portugal pour retrouver ce talent, notamment dans une poursuite sur autoroute. (Mais les amateurs de plaisirs interdits goûteront particulièrement une lutte acharnée entre deux teigneuses bien roulées.)

   Entre temps, il faut se fader des dialogues insipides, un jeu très stéréotypé et une apologie de certaines valeurs traditionnelles... eh oui, derrière un rutilant habillage pseudo-rebelle se cache une mentalité très traditionnelle. C'est donc un film d'action à conseiller à tous les réacs, d'autant que son bilan carbone doit être désastreux !

   Du côté des acteurs, rien de nouveau sous le soleil. Vin Diesel parle peu, mais ce peu est déjà trop. Les vrais acteurs qui l'entourent ne sont guère meilleurs, soit que leurs répliques soient pourries, soit qu'ils en fassent des tonnes. Il ne suffit pas d'avoir un bon dentiste et d'avoir passé des centaines d'heures sur un banc de musculation pour être crédible. L'introduction de Jason Momoa (entre deux séances d'aquagym) est décevante. Le comédien s'est visiblement éclaté dans son rôle de psychopathe, mais c'est tellement outré que ça devient pathétique.

   Avis aux amateurs : la fin n'est pas la conclusion de l'histoire. On nous a annoncé que, pour terminer la franchise, trois films seront nécessaires. La scène qui interrompt le générique de fin nous informe du retour de Hobbes (Dwayne Johnson, plus musclé que jamais), tandis que le dernier quart de l'intrigue voyait débarquer Shaw (Jason Statham, qui fait du Statham). Helen Mirren et Gal Gadot font un petit coucou.

   Au-delà des performances physiques et techniques, l'histoire manque globalement d'humour. Les deux associés afro-américains de Dom sont censés introduire des moments de détente, la plupart du temps ratés (car surjoués). Un seul m'a fait sourire : quand Roman, pour expliquer un acte intelligent de sa part, signale qu'il a beaucoup réfléchi, son compère déclare comprendre pourquoi cela sentait le grillé...

   Si l'on a déjà goûté à ce genre de meringue, on peut apprécier. Sinon, il vaut mieux passer son chemin.

23:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Je passerai donc mon chemin. Je crois que j'avais vu le 1er dans un autre siècle. Vin Diesel est placé très haut dans le top des acteurs que je ne supporte pas, c'est physique. Avec Statham et Butler très proches du podium. Par contre j'apprécie Dwayne et Jason bien sûr qui au moins ont de l'humour mais sont limités par ce qu'ils ont fait de leur corps.
Et depuis que j'ai su qu'il (Diesel qui porte si bien son nom) avait complètement POURRI le film de Kassovitz (j'ai oublié le titre) par ses caprices et exigences de diva, il me dégoûte.
J'ai enduré les 2 heures 59 d'Ari Aster mais je ne supporterai sûrement pas ces 2 h 20 avec ou sans pop corn.

Écrit par : Pascale | samedi, 20 mai 2023

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