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dimanche, 24 septembre 2023

France 3 soutient ouvertement l'immigration illégale...

   ... avec des fonds publics ! J'ai failli tomber de mon fauteuil, ce soir, en regardant Meurtres à Font-Romeu, énième épisode d'une collection qui alterne l'acceptable et le moins bon. Mais, ça, c'est sur le plan technique : des comédiens approximatifs, des dialogues écrits avec les pieds, des rebondissements abracadabrantesques... mais de beaux paysages et, parfois, un scénario bien troussé.

   L'épisode inédit de ce soir respecte le cahier des charges de la série : un duo d'enquêteurs qui, au départ, ne s'entend pas, va unir ses forces pour résoudre une ténébreuse affaire, sur fond de paysages superbes, dans une province où les langues ne se délient pas facilement. Cette fois-ci, hélas, on n'a pas de légende locale (ni d'anecdote historique marquante) à se mettre sous la dent.

   La distribution comprend du lourd (sur le plan télévisuel... le budget n'est tout de même pas illimité) : Béatrice de La Boulaye (remarquée dans Tropiques criminels) côtoie Stéphane Henon, issu lui d'un programme iconique de la chaîne publique : Plus belle la vie. C'est dire l'importance que la direction des programmes accorde à ce téléfilm. (La titulaire du poste, Anne Holmes, s'est fait la main en supprimant des séries parmi les plus populaires des chaînes publiques -Mongeville et Commissaire Magellan- sans doute jugées pas assez dans le coup de la "modernitude"...)

   Déjà, le côté enquête policière n'est pas des plus réussis. On nous ressert le coup de la Parisienne -forcément dynamique- qui débarque dans une rugueuse province et qui se retrouve avec un collègue plutôt taiseux. Il faut plaindre B. de La Boulaye, pas uniquement en raison de l'horrible coupe de cheveux dont est affublé son personnage :

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   En effet, la comédienne, qui pouvait légitimement penser qu'on lui réservait le rôle phare, se retrouve à jouer les faire-valoir du principal interprète masculin, incarnant un officier de gendarmerie qui... aide les migrants clandestins !

   Les promoteurs de l'épisode se sont bien gardés d'informer le public de la teneur de cette intrigue secondaire, qui prend de plus en plus de place au fur et à mesure que l'histoire se déroule. Seule une courte bande-annonce a été diffusée, en avant-première, dans laquelle il est impossible de deviner ce qu'on s'apprête à nous servir.

  L'enquête gendarmesque prend un tour pas du tout crédible, certains personnages secondaires étant mal campés. Même l'enquêtrice est mise dans des situations qui prêtent à sourire : par une soirée glaciale, elle épie son collègue pendant plusieurs heures, sans s'être emmitouflée, ses vêtements restant ouverts au niveau du col !

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   Ce soir-là comme la nuit suivante (quand elle prend son collègue en filature), elle est d'une absence de discrétion consternante pour un officier supposé chevronné.

   En revanche, les scénaristes semblent s'être appliqués à rendre les migrants les plus sympathiques possibles. Tous sont calmes, gentils, craintifs. Au besoin, on tente d'attendrir les spectateurs avec les enfants, de manière limite putassière (le coup du gamin qui fait tomber son jouet au moment de fuir une intervention de la gendarmerie...). Que tout cela est lourd, appuyé !

   Ah, j'allais oublier : on finit par apprendre que le capitaine de gendarmerie a entretenu une liaison avec une sans-papier... Par-dessus le marché, le commandant qui a le capitaine dans le viseur et qui mène la chasse aux migrants s'appelle... Hicham Naouri ! N'en jetez plus, la coupe de la bien-pensance est déjà pleine !

   P.S.

   Sans surprise, la personne qui a commis les meurtres est blanche, de culture catholique.

Commentaires

J'ai un peu de mal à comprendre ton avis sur ce film que je n'ai pas vu.
Faut-il nécessairement montrer les migrants comme de dangereux et effrayants criminels ?

Écrit par : Pascale | mardi, 26 septembre 2023

Entre "montrer les migrants comme de dangereux et effrayants criminels" (ce que ne fait, à ma connaissance, aucun média grand public en France) et les présenter comme de quasi-anges, des victimes systématiques de la méchanceté humaine, il y a de la place pour une vision nuancée, qui n'est pas celle développée par le téléfilm.

Celui-ci est malhonnête à plus d'un titre. Le premier est cette vision apologétique des migrants. Le second est le fait d'avancer masqué. Ni dans le résumé, ni dans la bande-annonce qui présentent cette fiction, il n'est fait la moindre allusion à cette intrigue supposée secondaire, qui, peu à peu, prend tellement de place qu'elle passe parfois devant l'histoire policière. C'est à se demander si cette dernière n'est pas qu'un prétexte pour défendre une cause qui n'ose pas dire son nom.

Enfin, le traitement de l'histoire est bourré de facilités et de maladresses, mais ça, c'est un peu la marque de fabrique de la série policière provinciale du samedi soir.

Pour mieux comprendre ce que j'écris, il vaut avoir vu cette fiction... mais je ne recommande pas : c'est 1h30 de perdue.

Écrit par : Henri G. | mercredi, 27 septembre 2023

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