dimanche, 17 septembre 2023
Les (nouveaux) carnets de Max Liebermann
Cette série autrichienne, tournée en anglais, est de retour sur France 3, où elle a le grand avantage de remplacer l'insipide commissaire Dupin. J'avais découvert ce programme il y a deux ans et demi mais, déçu par le tour pris par certains épisodes, je n'avais pas suivi la saison 2. J'avais tort. Celle-ci est actuellement rediffusée en deuxième partie de soirée, après les épisodes inédits de la saison 3. Le tout est visible en replay de longue durée sur le site de France Télévisions.
Commençons par la saison 2. La semaine dernière a été diffusé La Comtesse mélancolique (disponible pendant encore trois semaines environ).
L'apparent suicide d'une riche comtesse cache un meurtre que l'exploration du cerveau humain va permettre aux enquêteurs de résoudre. Le jeune psychanalyste Max Liebermann n'a pas eu le temps de découvrir la source du traumatisme subi jadis par sa patiente, désormais décédée. Mais, avec l'inspecteur Oskar Rheinhardt, il va apprendre qu'un traumatisme peut en cacher un autre. L'intrigue est excellemment construite, superbement mise en images et interprétée avec talent.
Ce soir, c'est au tour du deuxième épisode de la saison 2 d'être rediffusé... et il est sensationnel. Le Baiser du diable (visible pendant un mois) nous entraîne dans les méandres de la géopolitique d'Europe centrale, au début du XXe siècle, juste avant le déclenchement des Guerres Balkaniques (annonciatrices de la Première Guerre mondiale).
Tout commence par la découverte, en apparence fortuite, du cadavre d'un homme disparu une vingtaine d'années auparavant. Très vite, l'inspecteur Rheinhardt est prié de se détacher de l'enquête, qui a des implications qui le dépassent. Mais il semble disposer d'un informateur privilégié. Dans cette histoire, (presque) rien ni personne ne semble conforme aux apparences. Dans l'ombre agit la Main noire (serbe), tandis que Liebermann essaie de faire parler une petite fille traumatisée. Le dénouement est stupéfiant. (Je me dois toutefois de signaler un petit anachronisme : la Main noire n'a été créée officiellement qu'en 1911, alors qu'ici l'action se déroule en 1908.)
Passons aux inédits. La semaine dernière a été diffusé le premier épisode de la saison 3 : Étreinte mortelle (qui restera accessible en ligne pendant plus de deux ans).
On y retrouve Max Liebermann, désormais confortablement installé dans son cabinet privé. Il s'est un peu éloigné des enquêtes policières. Mais une affaire particulière va le rapprocher de l'inspecteur Rheinhardt. De jeunes femmes sont victimes de meurtres machiavéliques, assassinées au cours d'un rapport sexuel consenti... La psyché du criminel fascine le psychiatre, qui devient aussi l'objet de l'attention du tueur. Notons que l'intrigue a pour cadre principal le milieu de la mode, au début du XXe siècle.
Ce soir est diffusé l'épisode 2, Le Dieu des ombres. Deux affaires s'entrecroisent : de mystérieux vols commis chez de riches propriétaires de mobilier chinois et le cas d'un malade particulier, ancien soldat du corps expéditionnaire européen à Pékin, traumatisé par la Révolte des Boxeurs, quelques années plus tôt.
Ce n'est pas le meilleur du lot, mais il est fidèle au style et aux qualités de la série, réalisée avec soin et s'appuyant sur un sympathique duo d'acteurs principaux : Matthew Beard (le psy) en intellectuel raffiné et Jürgen Maurer (l'inspecteur) en ours mal léché. L'ambiance se situe quelque part entre Les Enquêtes de Murdoch et Les Brigades du Tigre.
18:02 Publié dans Histoire, Télévision | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : télévision, télé, actu, actualite, actualites, actualité, actualités
Commentaires
Bonjour Henri Golant, je suis fan de la série. Je l'ai en DVD (les trois saisons). Bon après-midi.
Écrit par : dasola | mercredi, 20 septembre 2023
Les commentaires sont fermés.