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samedi, 11 mai 2024

Le Royaume de la planète des singes

   C'est la traduction littérale du titre anglais de ce film. Je ne vois pas pourquoi le distributeur français a voulu parler de "nouveau" royaume, à part peut-être pour faire le lien avec "la trilogie marseillaise de César", achevée en 2017 avec Suprématie.

   A celles et ceux qui auraient oublié ces films, le début fait office de petite piqûre de rappel, sous forme d'hommage au Messie des singes, dont les obsèques ont un petit côté Wakanda Forever.

   Plusieurs générations plus tard, les singes parlants vivent en clans séparés, parfois ignorant la présence des autres. Durant cette partie, on a visiblement tenu à nous faire découvrir en long et en large la vie quotidienne des primates, en particulier celle d'un trio de jeunes, un peu casse-cou. Les spectateurs dotés d'un minimum de neurones comprendront très vite que l'un des trois, Noa, est voué à un prestigieux destin. Ce film-ci est l'histoire de son apprentissage, à travers une chute puis une résurrection, qui sera une révélation. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Hollywood recycle ses vieilles recettes, en s'appuyant sur une technologie bluffante. C'est d'ailleurs le principal intérêt de cette première partie, trop longue à mon goût.

   Dans un second temps, cela s'anime. On découvre d'autres catégories de singes... et des humains... en particulier une humaine, dont personne ne s'étonnera que, sous les couches de crasse, elle soit un petit canon, bad ass de surcroît. Dans un premier temps, faute de connaître son identité, les singes la nomment Nova... comme la gamine survivante de Suprématie... tiens, tiens...

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   Du côté des primates, je note plusieurs bonnes surprises, avec notamment l'introduction du personnage de Raka, un orang-outan lettré, un brin philosophe, dont on espère qu'il fera son retour dans l'épisode suivant. (Le présent volet n'est sans doute que le premier d'une nouvelle trilogie.) Concernant ce personnage, l'animation est impressionnante, en particulier celle des traits du visage, une maestria que l'on retrouve chez Proximus César, le méchant de l'histoire, un grand bonobo tenaillé par une ambition démesurée.

   L'intrigue devient palpitante quand on découvre le gigantesque campement des singes, installé à proximité de l'entrée fortifiée d'un ancien blockhaus, dont Proximus veut s'approprier les secrets. Il n'est pas le seul à vouloir y pénétrer...

   Les amateurs d'action et de suspens sont servis. A la séquence d'attaque du village de Noa succède celle de la bataille du blockhaus, assez magistrale, le tout se concluant dans un duel que l'on sent venir de loin, y compris sa conclusion.

   L'impression de déjà-vu se confirme à travers les allusions à d'anciens films. Je pense à un plan tourné sur une plage (peut-être californienne, alors que, dans un vieux film, elle est atlantique). Je pense aussi à la séquence de chasse, qui rappelle les productions des années 1960-1970, y compris la série (que j'avais à l'époque trouvée très réussie).

   Je trouve que le film se termine mieux qu'il n'a commencé. Quelques ultimes révélations nous mettent l'eau à la bouche. On attend la suite.

10:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

J'ai cru distinguer plusieurs allusions, non seulement au film, mais peut-être même au livre de Pierre Boulle (à moins que ni les réalisateurs américains ni leurs scénaristes ne sachent lire?): outre le prénom Nova (déjà apparu dans les différentes adaptations), la "poupée humaine" qui parle... mais aussi et surtout une certaine scène de "close-combat"!
Ca se laisse voir sur toute la durée. Effectivement, on peut supposer que c'est reparti pour une nouvelle trilogie (la deuxième?)...
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

Écrit par : tadloiducine | samedi, 11 mai 2024

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Bonjour Henri Golant, j'ai trouvé ce film très réussi et l'introduction des aigles (symbole américain) est sympathique. Le début, le milieu, la fin m'ont plu. Vivement la suite. Bonne journée.

Écrit par : dasola | mardi, 14 mai 2024

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Bof pour moi.
Ça se laisse voir mais rien de transcendant. Aucun n'égale le tout premier je trouve. Et l'humaine embarquée par Charlton Heston s'appelait déjà Nova il me semble.
C'est très long avec quelques bons moments que tu évoques et les visages sont très expressifs.
J'ai quand même bien rigolé en voyant qu'il suffit d'enclencher un interrupteur pour que l'électricité ressurgisse dans le bunker dont l'environnement rouillé et en triste état. L'EDF américain est vraiment fort.
Je suis sans doute conne mais je n'ai pas compris pourquoi Noa quitte le village avec sa copine.
Et je m'attendais à une grosse surprise finale genre... puisqu'ils regardent plusieurs fois dans un téléscope, je pensais qu'ils verraient la terre depuis le téléscope et qu'ils étaient sur la lune. Oui je sais c'est tiré par les cheveux mais franchement la fin fait plop.
Et puis malgré les générations qui passent, les singes n'inventent rien (à part le taser qui fonctionne par l'opération du saint esprit) et vivent toujours à l'âge de pierre. Les prochains épisodes montreront peut-être comment Raka et sa génération ont appris à lire et à écrire !
A part les effets spéciaux admirables, une déception pour moi.

Écrit par : Pascale | samedi, 18 mai 2024

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Oui, une Nova est présente dès les premières adaptations... et le film de Schaffner (que j'ai revu il y a quelques années) conserve une force étonnante, plus de cinquante ans après sa sortie. C'est peut-être grâce à la qualité de l'interprétation, ou en raison du contexte nucléaire.

Je suis d'accord : le courant est rétabli un peu trop facilement dans le blockhaus !

Je pense que les surprises (au niveau du scénario) vont arriver dans les deux prochains films. On en a un avant-goût à la toute fin, dans une scène qui peut être interprétée de plusieurs manières (ATTENTION DIVULGACHAGE) :


- soit les humains de la base sont entrés en contact avec d'autres humains de la planète

- soit les humains de la base sont entrés en contact avec des singes parlants, mais ne s'en sont pas rendus compte

- soit les humains de la base sont entrés en contact avec des humains d'une autre époque

Je sens que les auteurs de cette nouvelle trilogie ont l'intention de boucler la boucle avec la précédente. ("Les Planète des singes : les origines" vient d'être rediffusé à la télévision... et celui-là est vraiment bien.)

https://www.tf1.fr/tfx/la-planete-des-singes-les-origines

Dans le film de 2011, César naît en captivité, dans le laboratoire, après que sa mère a reçu le prototype du "médicament miracle". Sur son torse, il découvre la présence d'une étrange marque, qui (apparemment) n'est pas due aux humains. C'est peut-être génétique, issu de son père (dont on ignore tout). Un scénariste inventif pourrait imaginer qu'à la fin de la nouvelle trilogie, une expédition spatiale partie de la Terre du futur (dominée par les singes) remonte le temps et qu'au moins un singe soit introduit à notre époque, singe qui serait un ancêtre du futur César.

Écrit par : Henri G. | samedi, 18 mai 2024

C'est vrai, j'ai revu la dernière demi-heure des Origines. C'est le meilleur depuis le redémarrage de la franchise. César qui murmure à l'oreille de James Franco, c'est beau.

C'est clair, les humains entrent en contact avec d'autres humains avec cette électricité qui fonctionne admirablement, mais il va falloir beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP d'imagination aux scénaristes pour nous expliquer (entre autres) pourquoi les singes restent si peu évolués, sans curiosité et comment les humains survivent dans leurs bunkers (avec électricité) pendant des générations.
Bon, pour l'électricité, je laisse tomber. Disons qu'on est au cinéma et que tout est permis. Mais ce premier épisode d'une nouvelle trilogie est vraiment léger.

Écrit par : Pascale | dimanche, 19 mai 2024

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