Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 11 mai 2024

Le Tableau volé

   Inspiré d'une histoire vraie (comme La Femme au tableau, qui lui traitait du devenir d'une œuvre de Gustav Klimt), ce film de Pascal Bonitzer est à la fois un polar économico-artistique, un portrait de notre époque et une aventure humaine.

cinéma,cinema,film,films,histoire

   Il bénéficie d'une distribution quatre étoiles, avec Léa Drucker, Nora Hamzaoui, Louise Chevillotte, Laurence Côte, Alain Chamfort (que, dans un premier temps, je n'avais pas reconnu), Arcadi Radeff... et surtout Alex Lutz, dont je vais redire qu'il est l'un des acteurs les plus doués de sa génération.

   Ici, il incarne André Masson, un commissaire-priseur riche et arrogant, aimant les belles montres, les belles voitures, les beaux costumes, les bons whiskys. Il est surtout passionné par l'art, notamment pictural. Après quelques hésitations, il accepte d'évaluer une toile retrouvée dans un grenier, en compagnie de son ex-femme Bertina (spécialiste d'Egon Schiele). La famille propriétaire de la maison est du genre prolétaire, tandis que les ayant-droit, résidant aux États-Unis, sont plus à l'aise financièrement.

   A cette intrigue fil rouge se greffent des arcs narratifs secondaires. Le premier que l'on découvre est celui qui concerne la stagiaire d'André, une menteuse pathologique qui nous réserve bien surprises. Un autre arc évoque les rivalités à l'intérieur de la société de commissaires-priseurs qui emploie André. Un autre volet encore évoque la situation familiale délicate de Martin, l'ouvrier qui a découvert la toile.

   Quand il s'avère que le tableau n'est pas une imitation, l'enjeu qu'il représente (symboliquement... et surtout financièrement) commence à soulever des passions, plus ou moins avouées. Le film prend donc un tour policier pas déplaisant du tout.

   Croisant souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, fracture sociale, mondialisation et tensions familiales, ce film est une excellente surprise, où se révèle la maîtrise d'un cinéaste à la carrière discrète.

Commentaires

Pascal Bonitzer à son sommet. Quelle EXCELLENTE surprise que ce film riche et magnifiquement interprété.
Le jeune Martin et ses grands yeux (Arcadi Radeff) est une révélation non ?
Je suis d'accord avec toi, Alex Lutz est un acteur époustouflant.
Je ne sais plus si je t'en ai parlé mais le voir dans ses seul en scène est une expérience à ne pas rater s'il passe dans ton coin. Il redonne un spectacle à Paris en 2025, il devrait repartir en tournée ensuite. Je suis allée jusqu'au Luxembourg pour ne pas le rater.

Écrit par : Pascale | jeudi, 16 mai 2024

D'accord avec toi : cet Arcadi a du talent et tu donnes envie de voir Lutz sur scène. Je ne suis pas trop porté sur le "spectacle vivant". Peut-être que pour Lutz, cela vaudrait le coup. Mais je ne me vois pas aller à Paris (ni même à Toulouse rien que pour ça.)

Écrit par : Henri G. | jeudi, 16 mai 2024

Le spectacle vivant c'est pourtant merveilleux.
On rit beaucoup à ses spectacles..
Et j'en sors à chaque fois bouleversée car il termine toujours par une phrase dont j'ai l'impression qu'elle m'est adressée, comme : tout ira bien, je vous interdis de vous inquiéter.
Oui, je suis une petite nature.

Écrit par : Pascale | jeudi, 16 mai 2024

Les commentaires sont fermés.