jeudi, 20 juin 2024
Vice Versa 2
Neuf ans après la sortie de Vice Versa, nous avons droit aux nouvelles aventures de la jeune Riley. A la fin du premier épisode (brièvement ressorti dans les cinémas CGR pour l'occasion), on sentait qu'une suite était envisagée. Joie se félicitait que tout soit revenu à la normale, en affirmant que rien de pire ne pouvait plus arriver...
C'était sans compter avec l'appât du gain des dirigeants de Disney l'imagination fertile d'un groupe de scénaristes l'arrivée de la puberté et donc le début de l'adolescence. Riley change, physiquement et mentalement. Débarquent donc dans son esprit de nouvelles émotions : Anxiété, Envie, Ennui et Embarras. C'est surtout Anxiété qui va prendre de l'importance, au point de devenir une rivale de Joie.
Les changements psychologiques de l'adolescente sont assez bien mis en scène. En revanche, sans doute par pudibonderie, on a été "léger" sur les changements physiques : Riley a grandi, a de nouvelles dents et dégage une odeur corporelle plus forte. Sont passés sous silence (visuellement comme oralement) les règles, les seins qui émergent et les poils qui poussent...
Contrairement à ce qu'on nous proposait dans le premier film, on n'attend pas très longtemps avant d'avoir un aperçu de ce qui se passe dans la tête d'autres personnages que Riley. On découvre assez vite (même si c'est brièvement) la psyché des deux meilleures amies de l'héroïne et l'on retrouve celle des parents, moins drôle que dans le premier épisode, selon moi.
C'est d'ailleurs une remarque que l'on peut faire globalement : cet épisode est moins drôle, moins délirant. De plus, il reprend une trame très semblable : l'une des émotions prend de l'importance et, ne pouvant s'empêcher d'intervenir, menace la psyché de Riley. Joie se retrouve écartée du poste de commandement et est confrontée à de multiples épreuves, placées en parallèle avec la vie de Riley, dont l'état mental se dégrade. Les héroïnes sont au bord du gouffre (voire au fond du trou), avant que tout finisse par s'arranger.
C'est de surcroît très "politiquement correct". il semblerait qu'aux États-Unis, les équipes de hockeyeuses soient un reflet quasi exact de la diversité ethno-culturelle du pays, mise en avant notamment à travers une joueuse voilée (un accoutrement très commode pour pratiquer ce genre de sport).
Même si l'animation est de grande qualité, même si certaines péripéties sont virevoltantes, émaillées d'humour (trop peu présent à mon goût), je suis sorti de là un peu déçu. Ou alors c'est parce que ce genre de divertissement n'est plus de mon âge.
12:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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