mercredi, 14 mai 2025
Tu ne mentiras point
Le comédien Cillian Murphy (naguère oscarisé pour sa performance dans Oppenheimer) a coproduit cette histoire irlandaise, qui remonte aux années 1980 et n'est pas sans rappeler The Magdalene Sisters, de Peter Mullan.
Murphy s'est attribué le premier rôle, celui d'un petit patron charbonnier, très impliqué dans son travail, empathique avec ses employés et les pauvres gens qu'il croise sur sa route. On le voit aussi mari fidèle et père attentionné. On ne s'étonne donc pas quand, au détour d'une livraison, il se prend d'intérêt pour une jeune femme qui semble maltraitée, dans le couvent local.
On comprend assez vite quel est le double propos engagé de ce "film de gôche", qui dénonce d'abord les inégalités sociales et, à un second niveau, le sort particulièrement difficile des femmes d'origine populaire. S'ajoute à cela le parcours personnel du héros, qui a oublié (refoulé ?) une partie de son enfance, que cette histoire de jeune femme maltraitée fait remonter.
C'est filmé en noir et blanc et c'est ma foi assez beau... mais Dieu que c'est (parfois) ennuyeux ! J'ai trouvé la plupart des personnages fades, en particulier ceux des femmes (alors que, dans mon souvenir, The Magdalene Sisters proposait quelques beaux portraits féminins), à l'exception de la mère supérieure du couvent, interprétée par Emily Watson. Celle-ci est particulièrement marquante lors de la scène "au coin du feu", lorsqu'elle reçoit le héros, dans un entretien pétri de sous-entendus. De son côté, Murphy n'est pas étincelant. Il s'est construit un personnage de saint homme, qui finit par phagocyter tout le reste.
Ce n'est pas un mauvais film, mais je le trouve au final plutôt anodin. Sur un sujet approchant, on vibre bien davantage avec La Jeune Femme à l'aiguille.
16:57 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société
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