vendredi, 23 mai 2025
Destination Finale - Bloodlines
Je suis un "vieux" spectateur (en salles) des premiers films de cette lucrative et pittoresque franchise, à la fois horrifique et comique. Elle était un peu tombée dans l'oubli, jusqu'à ce que des producteurs avides de pognon désireux de poursuivre l'aventure artistique ne décident de financer une nouvelle version, sans réel lien avec les films précédents.
La séquence inaugurale, qui se déroule dans les années 1960, est de toute beauté. Au cœur de cet épisode se trouve une tour d'aspect futuriste. (On a l'impression de découvrir, avec près de trente ans d'avance la Perle de l'Orient shanghaïenne.) Très vite, la jeune Iris, invitée en ces lieux par son charmant petit ami, ressent comme un mauvais pressentiment. Les spectateurs qui ne sont pas totalement ignorants du contenu de la franchise comprennent très vite ce que les "petits signes" montrés à l'écran signifient. La suite est particulièrement spectaculaire et (déjà) assez gore. Les cinéphiles percevront les allusions à des films catastrophe (notamment à Titanic), ainsi qu'aux attentats du 11 septembre 2001.
Cette agréable mise en bouche est suivie d'une ellipse, puisqu'on se retrouve à notre époque. L'héroïne de cette partie est la petite-fille de celle de la précédente. Le scénario se fait malicieux et l'on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès des premiers films : la mise en scène d'un effet papillon (toujours accompagné d'un effet domino particulièrement sanglant). Comme les scénaristes partent du principe qu'on a déjà vu au moins l'un des cinq films précédents, ils ménagent le suspens concernant la manière dont tel protagoniste va mourir... et c'est kiffant.
Pour moi, ce fut d'autant plus jouissif que la nouvelle héroïne appartient à ce qu'on pourrait appeler une famille de beaufs, des membres de la classe moyenne qui trouvent parfaitement normal d'organiser un barbecue à la suite des obsèques de la grand-mère. On ne s'attriste guère de ce qui leur arrive ensuite...
Les comédiens sont dans leur rôle (certes souvent caricatural) et les effets spéciaux sont au point, rendant les décès horriblement et délicieusement grotesques. On nous ménage des surprises jusqu'au bout... d'autant qu'on découvre qu'il existe deux manières de déjouer la vengeance de la Mort contrariée. L'une de ces deux manières consiste à briser un tabou, l'autre à (tenter de) se montrer plus malin(e) que la Faucheuse. Je laisse à chacun(e) découvrir ce que choisissent les personnages. L'ultime séquence fait intervenir un train et une voie ferrée, référence au premier opus, celui de 2000.
21:03 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Jamais entendu parler... ou volontairement ignoré je ne sais.
Un bbq après des obsèques cela ne me choque pas.
Écrit par : Pascale | jeudi, 29 mai 2025
Répondre à ce commentaireCet épisode m'a fait repenser au décès de ma grand-mère maternelle (que j'aimais beaucoup). Ce fut l'occasion d'une grande réunion familiale, à la campagne... mais il n'aurait jamais été question d'un truc de style barbecue (surtout vu comme la séquence est mise en scène dans le film, avec une famille vulgaire).
Dans un pays où des programmes comme HPI ou Capitaine Marleau battent des records d'audience, je suis sans doute trop conservateur...
Écrit par : Henri G. | jeudi, 29 mai 2025
Evidemment... je n'ai pas vu la scène qui suit les obsèques et j'imagine que ça peut être déplaisant.
A la mort de mon père (3 mois après celle de maman, quelle époque ce fut !!!), ma soeur et moi sommes allées en boîte de nuit. On était TRISTES mais on s'est défoulées. A la mort de mon amoureux, je n'avais RIEN organisé (pas envie de rincer la dalle à 30 personnes). Personne ne partait. Il faisait beau, nous sommes allés à la terrasse d'une brasserie dans un parc (c'était en juin 2014) et c'était un merveilleux moment.
Après, tout le monde s'en va et tu te retrouves seule comme un chien. Autre histoire.
J'ai lâché Marleau depuis longtemps et HPI... j'ai tenu deux épisodes. Mais il me semble que tu regardes énormément de séries dont je n'ai jamais entendu parler :-)
Les Joséphine ange gardien ou Plus belle la vie me semblent un peu plus lamentables que Marleau et HPI pour le peu que j'en ai vu lors de zapping infernal. Plus belle... me semble dramatique. Chaque fois que je m'attarde (je dois tenir 3 minutes), les personnes sont face à face et s'envoie des vacheries. Quant à Joséphine... 2 minutes chrono, cela me semble exceptionnel de bêtise.
Écrit par : Pascale | samedi, 31 mai 2025
Répondre à ce commentaireJe n'ai pas tenu longtemps devant "Capitaine Marleau". J'ai dû regarder en tout deux ou trois épisodes intégralement. J'ai retenté deux fois, mais j'ai abandonné la vision avant la fin du premier quart d'heure.
"HPI" me plaisait bien au début. C'est plus inventif, plus drôle... mais j'ai lâché au début de la troisième saison... et ce que j'ai vu des suivantes (pareil : je retente un épisode, mais ça m'agace très vite) ne m'a pas donné envie.
De "Joséphine" et "Plus belle la vie", je ne connais que ce que j'ai vu chez des membres de ma famille, que cela captivait tellement que l'on mangeait avec...
Je pense ne pas regarder beaucoup de séries. J'ai "bingé" pendant les confinements, habitude qui m'est revenue récemment quand je me suis retrouvé alité. Mais je teste régulièrement tel ou tel épisode, pour voir. Je suis arrivé à la conclusion que, le plus souvent, c'est sur Arte ou France 3 (les polars étrangers du dimanche soir... surtout pas ceux, français, du samedi !) que je trouve le plus souvent mon bonheur. N'étant abonné à aucune plateforme, je ne vois rien d'autre. (Je me contente d'écouter les commentaires des collègues abonnés à Canal, Netflix ou Disney+.)
Écrit par : Henri G. | samedi, 31 mai 2025
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