mercredi, 31 décembre 2025
La Pire Mère du monde
Le titre de ce film est à l'image de son contenu : dans l'exagération. Il s'agit donc d'une farce, construite sur la relation conflictuelle entre une mère, greffière d'un petit tribunal de Province, et sa fille unique, vice-procureure à Lyon.
L'introduction (sur le parcours brillant d'une "surdouée de la République") s'assume clinquante et outrancière... et j'ai aimé. Cela tient peut-être aussi à la personnalité de l'interprète principale, Louise Bourgoin (vue, ces dernières années, dans C'est mon homme et L'un dans l'autre). Elle est à la fois charmante et glaçante. On découvre rapidement que, pour ce trait de caractère, elle tient peut-être de sa mère.
Celle-ci est (sobrement) incarnée par Muriel Robin, qui rappelle à cette occasion qu'elle peut être une bonne comédienne, ce qui n'est pas évident au regard de sa filmographie.
Dans des circonstances que je me garderai de révéler, Louise quitte Lyon pour Nogent-le-Creux, une commune fictive, qu'on imagine de petite taille... mais qui a conservé un tribunal d'instance (contrairement, par exemple, à la commune -bien réelle- de Nogent-le-Rotrou, située dans une autre région). La magistrate cinglante, habituée à malmener ses collègues, se retrouve dans une position nettement moins confortable. La peinture qui est faite des mesquineries d'un tribunal de Province ainsi que du fonctionnement interne de la magistrature risque de froisser quelques hermines mais, franchement, c'est parfois très savoureux.
J'ai trouvé la partie comédie assez réussie aussi en raison de petits détails, comme les images associées aux correspondants téléphoniques de l'héroïne. De surcroît, certains seconds rôles sont plutôt bien campés, par des visages connus, ceux de Patrick Descamps, Anne Benoit, Sébastien Chassagne ou encore Gustave Kervern. Je suis en revanche moins convaincu par Florence Loiret Caille (qu'on a vue bien meilleure ailleurs), dont le personnage est par ailleurs très caricatural.
Sur cette comédie se greffe une intrigue policière, au départ complètement anecdotique, mais qui prend peu à peu de l'importance. Les chiens y jouent un rôle important... peut-être parce qu'à leurs côtés les humains cabotinent un max !
Cela dure à peine plus d'1h20 et ce fut pour moi une agréable manière de clôturer mon année cinématographique 2025, qui fut particulièrement riche.
15:53 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société

