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jeudi, 29 juin 2006

Gardarem la Macha Béranger !

Une odieuse clique, méprisant le talent

Sur le service public exerce un vil pouvoir ;

Nous priver de la Madone des suicidaires

Mener la station jusqu'au fond de l'abattoir

Voilà le projet à l'oeuvre sur France Inter.

Je me souviens, début des années quatre-vingts

Quand ce poste de radio en cadeau me vint

Avec écouteurs, porte pour avoir accès

Aux grandes émissions nocturnes, en stéréo.

Nuit théâtrale, je découvris tes tréteaux

Et une rauque voix, surmontée de chapeaux.

Je ne fus pas vraiment un auditeur fidèle

Mais la nuit encore et toujours quand sur la route

Les kilomètres j'engloutissais,  de plus belle

Cette voix grave, reconnaissable entre toutes

Faisait vibrer les enceintes de la 106.

 

http://www.sosmacha.com/

 

Le samouraï du crépuscule

   Comme c'est étonnant : c'est un film japonais ! L'action se déroule au XIXe siècle, au moment où le Japon est sur le point de s'engager dans la voie de l'occidentalisation. Tradition et modernité en quelque sorte. On retrouve cette dichotomie au niveau des mentalités : le héros a encore en lui l'antique code d'honneur, mais il est en même temps très différent de bien de ses contemporains (et pas que du pays du soleil levant...) : il élève seul ses filles (suite au décès de sa femme), leur porte beaucoup d'attention, d'amour, considère la femme comme son égale (et souhaite une éducation identique à celle des garçons pour ses filles, pour qu'elles puissent penser par elles-mêmes) et n'a pas l'ambition de devenir le samouraï le plus respecté de sa génération.

   Le film a des qualités documentaires (quand bien même il s'agit d'une fiction pure) : incidemment, on apprend des choses sur la vie quotidienne dans les campagnes nipponnes de l'époque, les activités exercées par les samouraïs, leurs relations avec les paysans, les citadins, les différences de statuts (y compris à l'intérieur du groupe). Certains détails peuvent être macabres, comme ces cadavres que charrie la rivière. Cela donne un tour réaliste à ce film, qui est néanmoins très poétique.

   Il est poétique par la mise en scène, assez dépouillée, attachée au cadre naturel dans lequel évoluent les personnages. Ces moments "en extérieur" font respirer le film, dont nombre de scènes sont tournées en intérieur. Il y a un petit côté Ozu dans la description minutieuse de la vie de ce foyer étrange, où cohabitent un veuf triste, deux filles joyeuses et obéissantes, une grand-mère frappée par Alzheimer et un serviteur attardé mental.

    Il reste une belle histoire d'amour, sur fond de tensions sociales et politiques. Et que cette femme répudiée est belle !  

12:35 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 28 juin 2006

La coupe du monde des marques

    Je m'appuie sur des informations trouvées dans Le Monde daté du mardi 20 juin. Cette compétition voit s'affronter Adidas, Nike et Puma principalement. Le tirage au sort ainsi que le début de la coupe n'ont pas nécessairement enthousiasmé les sponsors : un huitième de finale a vu s'affronter deux équipes Nike, les Pays-Bas et le Portugal, mais aussi deux équipes Adidas, l'Espagne et la France. Cette configuration va se renouveler en quarts, avec Argentine-Allemagne. Le Portugal, lui, se retrouve face au dernier champion de la marque Umbro (que je ne connaissais pas avant ce Mondial), l'Angleterre (qui s'était retrouvée dans le même groupe que la Suède, au sponsor identique). Puma, qui soutenait les pays africains, a tout perdu... mais va peut-être gagner gros en 2010 (en Afrique du Sud). Reste le tombeur du Ghana, le Brésil, bien évidemment soutenu par la marque des "vainqueurs", Nike (Athéna Nikè était la déesse de la Victoire). 

    Petite anecdote personnelle. En 1999, je me suis rendu en Finlande. Lors de mon séjour, j'ai visité une école, construite en bois. A l'intérieur, les enfants se déchaussent et laissent leurs chaussures à l'entrée de la salle de classe. En passant dans les couloirs, j'ai jeté un oeil. J'ai d'abord été frappé par la très forte domination des baskets : 9 chaussures sur 10 en moyenne. La deuxième surprise fut de constater l'omniprésence de la marque Adidas (associée à l'équipe de France championne du monde et plus particulièrement à celui qui était considéré comme le meilleur joueur de la planète, Zidane), alors que, dans mes souvenirs de lycée, sa grande rivale Nike prévalait.

    Pour terminer : je me réjouis de la défaite de l'Espagne, entraînée par un sale con raciste, et dont certains supporteurs ont sifflé La Marseillaise. Pour le reste, que le meilleur (non dopé) gagne !

Poséidon

   Allons-y pour 2 euros de plus ! Un film à grand spectacle, dans une grande salle, avec du bon son, ça remplit un mardi soir de huitième de finale de coupe du monde ! Bon, il faut se taper le début, avec présentation des personnages, de leurs failles (que le film a pour mission de révéler totalement ou de combler... suspens !). C'est lourd et mal filmé. Même la présentation du molosse est engoncée.

  Par contre, dès que la vague est arrivée, j'ai été pris. C'est haletant, assez bien interprété en dépit des caricatures (femme hystérique, père ultra-protecteur ex-maire de New York, mondain alcoolique etc). Au delà de l'histoire, le film fait l'éloge de l'audace (contre l'immobilisme, incarné par ceux qui restent dans la salle principale) et du courage (que d'actes d'héroïsme !). Mais il est aussi, insidieusement, vecteur d'une forme de "darwinisme social". La mort ne frappe pas au hasard...

14:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mardi, 27 juin 2006

La maison du bonheur

  Pour deux euros, un jour de fête du cinéma, cela passe. L'histoire n'est pas d'une originalité démentielle, mais elle est bien interprétée : Dany Boon est sobre, Michèle Laroque efficace mais dans un personnage un peu stéréotypé... J'accorde une mention spéciale à Daniel Prévost et Zinédine (non pas Zidane) Soualem (et son regard "sallasse" !). Cela m'a fait penser aux comédies réunissant Louis de Funès et Claude Gensac, dans les années 1970-1980, à ceci près qu'ici Michèle Laroque est sous-utilisée, à mon avis.

  La famille qui occupe le devant de la scène ne m'est pas sympathique à la base : lui fait un boulot d'enfoiré pour une banque, elle et la fille ont un rapport des plus superficiel à l'argent. Le contraste avec la "radinerie" du mari (lui-même n'a pas toujours les pieds sur terre dès qu'il est question d'argent... voir l'achat de la baraque) est bien mis en scène. On instille une dose de critique sur le comportement des banquiers et une pincée de morale avec le rachat du héros qui tourne casaque apparemment. Ceci dit, on pourrait tourner le film autrement, en faisant du personnage interprété par Michel Vuillermoz le véritable héros. Le film a ceci de pervers que les personnages principaux sont "beaux" (Boon, Laroque et la fille), alors que les "méchants" ont un physique plus disgracieux.

  Si vous aimez les bêtisiers gentillets, restez à la fin : les fous-rires sont communicatifs !

17:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

lundi, 26 juin 2006

Le bal des chattes sauvages

   Non, ce n'est pas un documentaire sur nos amis les sacs à puces ronronnants. Il s'agit bien d'un docu, mais il a pour sujet l'homosexualité féminine en Suisse, hier et aujourd'hui. Une d'entre elles est francophone, les autres sont alémaniques. Du coup, 1h30, c'est un peu long. Mais le film est très intéressant, d'autant plus qu'il couple cet aperçu historique de l'homosexualité avec l'évolution de la condition féminine.

    Les intervenantes que j'ai préférées sont la francophone et celle qui a dû être institutrice (la sportive). On la voit à un moment du film 20-30 ans plus jeune, participant à une émission de télévision sur les "minorités sexuelles". La styliste est un peu à part. Son témoignage introduit de la diversité : les homosexuelles ne partagent pas forcément les mêmes idées sur la famille, le travail, la "communauté" etc. Il est ainsi frappant de voir le fossé qui sépare les jeunes des plus âgées : celles-ci ont revendiqué le droit à la différence (je suis l'égale des autres, donc j'ai le droit d'être homosexuelle sans que l'on me discrimine) alors que celles-là militent pour la reconnaissance des droits identiques aux hétérosexuels (je suis l'égale des autres, donc j'ai droit aussi au mariage, aux enfants).

 

18:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, politique

Sophie Scholl

    Un film épatant, consacré à un mouvement (allemand) d'opposition au nazisme, la Rose blanche, vu au travers de l'un des membres, incarné de manière stupéfiante par une actrice, Julia Jentsch, qui ressemble parfaitement à l'image que je m'étais faite de la vraie Sophie Scholl (jusqu'à la coupe de cheveux pas vraiment "tendance", fidèle à la photographie la plus connue du personnage) : sa démarche, ses vêtements (d'époque), même sa manière de s'exprimer, sont criants de vérité. L'actrice réussit la performance de rendre très séduisante cette intellectuelle croyante. Le film nous la présente d'abord comme une jeune femme plutôt effacée par rapport aux hommes du groupe, mais très déterminée au fond. Ce n'est que dans la deuxième partie du film que ses convictions religieuses et politiques sont mises en valeur.

    Ce long métrage témoigne aussi de la manière dont les Allemands se représentent le nazisme. Il vient après "La Chute", davantage consacré à Hitler lui. Ici, il s'agit de défendre la démocratie libérale, intimement liée à la liberté religieuse. Je reprocherais peut-être au film de ne présenter le christianisme que comme une source de résistance au nazisme. Sophie Scholl était protestante et, si certains opposants très connus au nazisme (Martin Niemöller par exemple) étaient des figures du protestantisme, il est aussi indéniable qu'une bonne partie  de l'encadrement (et des fidèles...) s'est ralliée allègrement au régime. L'attitude de l’Église catholique n'a pas été des plus claires non plus. Toutefois, le fait que le film présente ces étudiants comme la mauvaise conscience de l'Allemagne y fait un peu écho : ils rappellent à ces adultes bardés de certitudes nationalistes (et fanatiques pour certains d'entre eux, rares si l'on se fie au film, un peu trop optimiste sans doute...) que l'Allemagne a perdu son honneur dans l'aventure nationale-socialiste.

    D'un point de vue formel, quelques scènes sont magnifiques : celles tournées dans la cellule que Sophie partage avec une détenue communiste, où un halo de lumière enveloppe humains et objets, celles qui voient Sophie affronter verbalement l'enquêteur, un nazi fanatique qui voudrait malgré tout sauver cette jeune femme en qui il voit une personne de qualité. La séquence finale est d'une beauté froide, évoquant avec une grande économie de moyens le courage de ces jeunes, en particulier celui de Sophie, qui a choisi de mourir plutôt que de se renier. 

     Il y a une dizaine d'années, j'avais trouvé un petit livre qui reproduisait les tracts de la Rose blanche :

cinéma

 Éditions de Minuit (55 francs à l'époque).

17:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

dimanche, 25 juin 2006

La colline a des yeux...

     ... oui, mais combien ? Parce que vu le nombre d'explosions atomiques que la région a subies, ça risque d'être plus que deux ! Le générique est lui-même presque insoutenable... alors qu'il ne propose que de vraies images, sur les explosions atomiques et leurs conséquences. Mais il a été précédé d'une séquence introductive hyper violente, à l'image du film, vraiment gore (avec beaucoup de sang, qui ne gicle pas trop toutefois), vraiment bon.

     Pour ceux qui les ont vus, on peut comparer "La colline..." à "Chud" (pour les conséquences du nucléaire et le miam miam) et "Détour mortel" (pour la crainte d'une Amérique reculée, le cimetière de voitures... et le miam miam aussi). Aux Etats-Unis, le film de genre sert souvent à dénoncer certains travers de la société. (Et un tueur en série peut exercer une sorte de justice immanente, une vengeance sanguinaire au nom de la "morale".) Soyez attentifs à ce qui arrive au drapeau américain dans le film (Non au bourrage de crâne !). Ce drapeau est celui qui figure sur la voiture de la famille qui traverse le pays en caravane. Les membres n'en sont pas très sympathiques. Le père est un républicain arrogant (pléonasme ?), la mère une bigote, la fille aînée une "gentille" qui a épousé un démocrate caricatural (très "urbain", obsédé par son téléphone portable), la fille cadette est limite tass-pé et le fiston est un ado mal dans sa peau, qui donc surréagit. On a envie qu'il leur arrive des trucs...

    Comme dans tous les films de ce type, les "héros" font ce qu'il ne faut absolument pas faire (du moins au début), ce qui mène à la catastrophe. Puis, ils se montrent capables de faire ce qu'on n'oserait pas faire : pour survivre, ils vont devoir surmonter leurs préjugés, leurs peurs (en particulier le démocrate). Dans la deuxième partie du film, cela devient très prévisible. Parfois, on frôle l'invraisemblance : le démocrate aurait dû se faire zigouiller plusieurs fois, mais bon, ça maintient l'intrigue.

    Comme c'est un peu du Wes Craven, on rit parfois. Il est possible que les faiblesses du scénario soient à prendre au second degré.

    Au fait , c'est interdit aux moins de 16 ans.

12:00 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 24 juin 2006

Cars

      Je n'aime pas trop les bagnoles, mais c'est du Pixar... et même le réalisateur de Toy story. Donc, j'ai essayé. Je n'ai pas été déçu. Les deux heures passent sans qu'on s'en aperçoive. C'est d'abord une formidable réussite visuelle. Les carrosseries sont très bien "dessinées" et le coup des yeux à la place des pare-brise est excellent (pareil pour les moustaches en pare-chocs) ! Le son a été travaillé : écoutez attentivement quand les voitures roulent sur le sable... dans une salle avec dolby, ça rend bien ! Le doublage est très bon (ce qui n'est pas le cas dans tous les films étrangers diffusés en France...), une constante pour les animations de ces dernières années. (Parfois même, la version française est meilleure que la version originale, comme dans "L'âge de glace" par exemple.)

     Il reste une histoire "morale", qui prend un peu à rebrousse-poil certains totems contemporains : la réussite à tout prix, l'appât du gain, l'égoïsme... le tout venant d'un film états-unien, cela mérite d'être noté ! C'est un film humaniste, qui met en valeur les "petites gens" (les vieilles guimbardes rouillées), exerçant un "petit métier", loin du strass et des paillettes d'Hollywood, de la finance internationale ou de la net économie. L'amitié désintéressée, la simplicité, un certain art de vivre, l'amour authentique et le goût du travail bien fait sont mis en valeur. Dans un monde plein de bruit et de fureur, soumis à la pression médiatique et au jeu des sponsors, les auteurs ont fait (re)vivre une oasis décalée, empreinte de nostalgie. Le tableau n'est toutefois pas aussi tranché : le "monde moderne" est montré comme porteur de valeurs positives (la qualité du spectacle, l'engouement sincère des foules), alors que le "monde ancien" a des aspects négatifs (il manque d'argent, d'entrain parfois et les aigreurs n'en sont pas absentes).

15:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Scary movie 4

      Amateurs-trices d'humour raffiné, de subtilité cinématographique, bienvenue ! Dans ce quatrième volume, toute une fine équipe est réunie : Leslie Nielsen fait le lien avec la série des "Y a -t-il ... (un pilote, un flic) ?", Charlie Sheen fait le lien avec les "Hot shots" et la blondasse (qui joue avec talent la sympathique gourde... pas facile ça) incarne la continuité scarymoviesque. On peut même trouver quelques références à la série des "Destination finale", produite par la même boîte me semble-t-il ("Dimension films").

      Le film s'appuie sur les pastiches de "The grudge", "Saw", "Brokenback Mountain", "Million dollar baby", "La guerre des mondes" et "The village" (principalement). La parodie de "The grudge" est la moins bien réussie. On y voit quand même notre héroïne blonde s'en prendre plein la figure et puis, comme elle est toujours aussi maladroite, elle en fait subir des vertes et des pas mûres à l'infirme qu'elle a sous sa charge (aaaaahhh, la belle urine qu'elle est bonne pour nettoyer tout ça !). Charlie Sheen nous gratifie d'une numéro de dépressif tombeur de starlettes, qui confond somnifères et viagra... ce qui le conduit à un drôle d'empalement ! A noter quelques effets de caméra (pas les plus perceptibles, mais bon, quand on fait attention): par exemple, le mouvement de l'héroïne qui, lorsque la caméra, qui la présentait en gros plan, effectue un mouvement latéral pour montrer l'arrière-plan, se déplace pour rester dans le champ !).

     J'ai bien aimé la revisitation de "Saw" (film que j'ai beaucoup apprécié au demeurant, comme le numéro 2). Shaquille O'Neal nous la joue autodérision et je suis très sensible à la connerie qui consiste à se scier la jambe qui n'est pas entravée par la chaîne... Plus loin dans le film, on revient sur cette parodie, avec le retour d'un personnage des premiers "Scary" en prime (la nymphomane) : c'est con, mais c'est bon ! Je recommande tout particulièrement les types de pièges fixés aux prisonniers, dont un qui peut être très perforant !

     Les cowboys homosexuels de "Brokenback" sont ici noirs... c'est voulu, je pense (peut-être un clin d'oeil narquois aux tendances homophobes qui sévissent chez certains groupes de rap ou de raggamuffin d'outre-atlantique). Le pastiche de "Million dollar" n'est pas démentiel, mais bon, il joue sur l'effet d'accumulation, pas désagréable (comique de répétition inspiré des "Y a-t-il un pilote ?").

     Le gros du film est fondé sur "The village" et "La guerre des mondes". Ici le décalque humoristique se double d'une certaine critique socio-politique (oui !). La parodie du film de Shyamalan tourne en ridicule les fondamentalistes... et elle comporte une scène d'anthologie, qui voit une aveugle de la communauté entrer dans le temple (où se tient une réunion générale) en pensant se trouver dans sa maison, plus précisément aux toilettes... éclats de rire (gras) garantis ! Bien entendu, elle se dévêtit partiellement, histoire que le public masculin hétérosexuel se rince un peu l'oeil ! Le personnage du débile mental est aussi source de réjouissants gags à la morve...

     Le personnage que jouait le scientologuissime Cruise dans "La guerre des mondes" en prend plein la figure. Le père maladroit mais sympathique du film de Spielberg devient ici un demeuré immature qui cumule gaffes et semi-catastrophes, dont la principale victime est sa fille, successivement frappée, projetée, coincée, électrocutée... malaise dans la salle d'un côté, gros rires de l'autre ! Remarquons que ce père attentionné renonce à poursuivre son fils (parti combattre les méchants tripodes) lorsqu'il s'aperçoit que sa fille court un danger encore plus grave... je vous laisse découvrir lequel ! Cette partie du film est celle qui accumule les gags, sur les docks où travaille le (z)héros (et hop un container qui s'écrase ! coucou les singes facétieux !), en ville, dans la campagne où fuit la population, dans la maison-refuge (quels obsédés, ces tripodes !).

     A la toute fin, on peut se défouler avec une satire du show d'Oprah Winfrey, qui n'est certes pas gâtée, mais ce n'est rien à côté de la charge du "héros", très américaine.

14:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

vendredi, 23 juin 2006

Paris je t'aime

    Dans mon cas, ce fut souvent "Paris m'ennuie". Sur la vingtaine de courts-métrages, 6 m'ont vraiment plu. Attention, ne vous fiez pas au début, qui est très mauvais. On a droit à l'évanouissement d'une femme à côté de la voiture d'un type en quête de l'âme soeur, puis à la naissance d'une relation entre un jeune qui fréquente des blaireaux de chez blaireaux et une fille voilée (trop cool, man !) avant de se faire infliger un opus consacré au quartier du Marais qui, tenez-vous bien, comble de l'originalité, traite (mal) de l'homosexualité !

    Le film des frères Coen est le véritable démarrage. "Tuileries" aborde les dangers à croiser le regard d'autrui dans une station de métro. Steve Buscemi est fendard en touriste ricain et l'actrice aguicheuse est craquante. Autre bonne surprise, le film de Walter Salles ("Loin du XVIème"), avec, je crois, cette actrice latino-américaine qu'on a vue dans "Maria pleine de grâce" (une magnifique brune "nature") : des inégalités dans Paris, entre l'immigrée qui quitte son bébé très tôt le matin et la grande bourgeoise qui l'emploie. Bref et efficace.

   Deux autres moments de bonheur, plus décalés : le jeu des mimes, avec Yolande Moreau dans l'un des rôles. Poétique et réussi. A côté de cela, on trouve Elijah Wood dans une histoire de vampires à la sauce "Sin city" pour le traitement graphique.

    Restent deux films très forts. l'un est consacré au duo formé par un gardien de parking noir et une sauveteuse. Je n'en dis pas plus mais c'est bouleversant ; il faut bien suivre du début à la fin pour comprendre cette petite histoire bien ficelée. L'autre film est en quelque sorte le compte-rendu d'un séjour touristique effectué par une postière du Colorado à Paris. C'est dit en français avec un accent délicieux et cela regorge d'humour ("14e arrondissement" est le titre je crois). Sinon, on aurait pu faire un film plus court (genre 1h30 au lieu de 2h) en virant quelques films inutiles à mon avis (en particulier celui avec Fanny Ardant et celui avec Gena Rowlands).

17:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

Les Irréductibles

    Au départ, je m'attendais à une comédie un brin potache. L'histoire m'avait paru attachante, avec de bons acteurs. En fait, c'est un film grave, parsemé de touches d'humour (Anne Brochet est particulièrement piquante... et toujours aussi charmante, même avec quelques rides !). Ce n'est ni un "grand" film (alors que le sujet aurait pu s'y prêter... dommage) ni un téléfilm. Jacques Gamblin y est vraiment très bon, en ouvrier licencié qui connaît des problèmes familiaux. Il faut dire que rien ne lui est épargné : licenciement, révolte du fils peu motivé par l'école, fâcherie avec sa femme, moqueries du voisinage, mépris d'un enseignant... et même le décès d'un proche !

    Les interprètes sont excellents, masculins comme féminines. On comprend face à quel rouleau compresseur se retrouve une personne sans diplôme quand elle perd son emploi : l'ANPE le considère comme un numéro, l'Education Nationale n'est pas adaptée (la représentation des cours m'a paru un peu vieillotte... faudrait actualiser un peu sans doute)... Les "jeunes" ne sont pas caricaturaux. Ils ne sont montrés ni comme des dégénérés irrécupérables, ni comme de doux anges éthérés. Ce souci de réalisme rend le film plus prenant.

    Il est révélateur d'un malaise. Le couple appartient incontestablement aux "classes moyennes", sur lesquelles repose notre système. Il s'agit des "petites" classes moyennes : elle est coiffeuse, lui ouvrier. C'est un exemple de la participation d'une catégorie de Français à la "société de consommation" grâce au travail des deux membres du couple. Du coup, ils peuvent devenir propriétaires de leur logement. Le fils (unique) est gâté (trop peut-être). Le licenciement rend tout cela précaire. Il révèle aussi les fractures du couple, de la famille, des amis. (Rufus est formidable.)

16:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Ici Najac, à vous la Terre !

   Comme je n'aime guère regarder le foot à la télévision, je me suis fait quelques séances de ciné depuis le début de la coupe du monde. En tant qu'Aveyronnais, je me suis forcé à aller voir ce film, tourné dans l'Ouest du département, dans une commune proche de Villefranche-de-Rouergue (pas très loin du Lot et du Tarn-et-Garonne). Je n'ai pas vu le premier, sorti il y a quelques années.

   J'ai aimé l'attention portée à certains personnages, comme ce vieil ouvrier de 75 ans, solitaire, ingénieux, qui passe son temps à bricoler. C'est un peu sa raison de vivre. Attachant aussi le vigneron "à l'ancienne". De ce point de vue, le film est parfois pédagogique, nous montrant les manuels en train de travailler. Le paysan interrogé est sans doute de la Confédération paysanne, et il essaie de vivre en appliquant ses principes. C'est louable et il tient des propos sensés.  Lorsque sa famille et son environnement sont filmés, on a droit à de jolis plans qui ne sont pas sans évoquer Farrebique (notamment la fabrication du pain), sans le talent de Rouquier toutefois.

   Mais on a parfois l'impression de se trouver devant un "village d'Indiens". Même si l'un des personnages part en Afrique subsaharienne, le film donne l'image d'une communauté plutôt repliée sur elle. Plusieurs plans montrent, au loin, la forteresse de Najac, pôle d'attraction touristique. A aucun moment, dans le film, cet aspect n'est évoqué. Seuls quelques propos du maire font émerger la difficulté à concilier le désir de quiétude avec la nécessaire animation du village.

   Restent deux personnages assez caricaturaux. L'un ponctue le film de séquences chantées en anglais. Je pense que le réalisateur a voulu en faire une incarnation de barde, de troubadour des temps modernes. Cela marche à moitié. Quant au chef de gare, il est caricatural (et, de plus, pas naturel, semblant jouer un rôle devant la caméra, comme le musicien)... il me ferait presque désirer la privatisation de la SNCF... presque.