samedi, 05 juin 2010
"Le Nouvel Hebdo" numéro 126
Une fois n'est pas coutume, l'éditorial de Gérard Galtier s'en prend à la majorité départementale, dont certaines têtes d'affiche ne semblent pas gênées d'engranger l'argent de nos impôts (via leurs indemnités)... sans fournir l'effort d'assister aux réunions organisées à Rodez. Page suivante, c'est la gauche qui en prend pour son grade, plus précisément Fabrice Geniez (les lecteurs U.M.P. seront déçus cette semaine : aucune charge virulente n'est menée contre le maire de Rodez). Je ne suis pas toujours d'accord avec le tir de barrage dont le maire d'Onet-le-Château fait l'objet dans l'hebdomadaire satirique, mais là, je partage les inquiètudes exprimées quant à l'endettement de la commune... et les doutes quant à l'intérêt de la construction d'un théâtre (comme de la création d'un nouvel emploi de cadre sup' culturel) pour la quatrième ville du département.
Concernant les travaux prévus à Rodez, je conseille vivement la lecture de l'article se faisant l'écho des propositons de Jean-Louis Chauzy. L'idée d'un Centre Pierre Soulages à Combarel, au lieu du coûteux musée envisagé, me séduit.
De temps à autre (une fois par mois ?), Le Nouvel Hebdo ouvre ses pages à une figure politique locale, qui rédige des "notes", précédées d'un texte de présentation. Ainsi, dans le numéro 122, on a eu droit à celles de Frédéric Soulié (poulain de Marc Censi). En janvier 2010, c'est le conseiller général et régional (de gauche) Régis Cailhol qui s'était livré à l'exercice. En février, ce fut Jean-Marie Daures, le maire de Trémouilles, une figure du Modem local, qui est aussi, sauf erreur de ma part, éleveur de brebis bio (une partie du lait étant livré à Roquefort). Ah ben tiens ! Il est question de lui dans ce numéro !
Ce mois-ci, c'est le jeune Bastien Nespoulous (curieusement prénommé Sébastien) qui a les honneurs de la rubrique. Le texte d'introduction rappelle ses excellents résultats scolaires (notamment au baccalauréat) et ses origines familiales, mais, à ce sujet, aucune allusion n'est faite au rôle politique joué par plusieurs membres de sa famille. Ceci dit, Midi Libre et La Dépêche du Midi ne s'étaient pas montrés plus inquisiteurs.
Alors, pourquoi ce silence, alors que les éléments biographiques (qui ne prêtent pas à polémique, c'est juste de l'information contextualisée) sont accessibles ? Soit les rédacteurs du Nouvel Hebdo partent du principe que ce sont des faits connus de leurs lecteurs, souvent âgés et au fait de la politique aveyronnaise, soit ils n'ont pas envie d'avoir l'air de copier le site Aligorchie, qui s'est "payé" la nouvelle pousse U.M.P. (qui, soit dit en passant, a eu un passage vaguement rebelle), soit le journal éprouve de la sympathie pour le nouveau secrétaire départemental de l'UMP.
Page 4, sous les notes du "bébé UMP", on trouvera un article consacré à la guerre autour de la marque "Laguiole". Le point de vue y est original, puisque l'entrepreneur francilien Gilbert Szajner y est décrit sous un jour plutôt favorable, alors que La Dépêche, Centre Presse comme Midi Libre ont défendu essentiellement le point de vue de la municipalité de Laguiole. Toutefois, un expert cité par le quotidien toulousain argumente dans un sens que l'on retrouve dans l'article du Nouvel Hebdo. Quoi qu'il en soit, la contrefaçon du couteau est scandaleuse et, si la démarche de la municipalité aveyronnaise peut contribuer à valoriser la traçabilité de ce produit identitaire, elle est la bienvenue.
Je termine par une petite "pique". En page 2 du Nouvel hebdo, dans la partie réservée au courrier des lecteurs (qui, à mon humble avis, n'est pas toujours rédigée par des lecteurs), une contribution anonyme plagie un de mes billets à propos de l'indemnité de Sabrina Maurel-Alaux. Voici l'article (cliquez sur les images pour en avoir une vision agrandie) :
Et voici l'extrait de mon blog :
Comme vous pouvez le constater, il y a eu un petit travail de reformulation (et des coupes), mais on sent bien d'où vient l'inspiration. Bon, ce n'est pas grave, hein, mais Le Ruthénois, dont se moque un lecteur publié juste à côté, avait eu, lui, l'élégance de nommer sa source quand il m'avait cité.
01:57 Publié dans Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, presse
Commentaires
oui, j'aime bien votre "balayage" du petit journal et apprécie l'ensemble de votre analyse ainsi que son ton
Écrit par : Thadée | samedi, 05 juin 2010
C'est une habitude du NH de ne pas citer ses sources...
Écrit par : KaG | samedi, 05 juin 2010
Peut-être que le fait d'avoir dans sa famille un conseiller municipal et un ancien maire d'un village de 600 habitants n'a aucune espèce d'intérêt... C'est le cas de beaucoup d'aveyronnais: 304 communes multipliées par au moins une dizaine de conseillers municipaux chaque fois... ça fait pas mal de types au lourd passif! Relevons plutôt que cette jeune pousse, qu'Aligorchie a plus chatouillé que décrédibilisé, a été élevé dans une famille dans une famille où l'engagement semble plus citoyen que politique.
Écrit par : Sofi | dimanche, 06 juin 2010
Je suis d'accord avec l'idée d'engagement. Les fonctions municipales sont souvent (notamment dans les communes rurales) plus source de désagréments que de gratifications. Concernant la famille Nespoulous, le fait que le grand-père, Roger, ait effectué trois mandats (consécutifs) de maire n'est pas anodin. C'est beaucoup moins commun qu'une fonction de conseiller municipal exercée une ou deux fois dans sa vie. Si on ajoute aux fonctions du grand-père celles, plus modestes, exercées par d'autres membres de la famille directe, cela donne un profil effectivement très "civique", qui aurait, à mon avis, pu être signalé par les journaux dans la présentation de Bastien Nespoulous.
Écrit par : Henri Golant | dimanche, 06 juin 2010
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