mercredi, 27 juin 2012
Prometheus
Dans la mythologie grecque, Prométhée est un titan (ou le fils d'un titan), créateur de l'espèce humaine, à laquelle il rapporte le feu. Seule une partie de la légende sert de base à ce film, qui traite de la création des humains, imaginée comme résultant d'une intervention extraterrestre. On passe de l'archéologie à la science-fiction, dans une quête des origines qui réserve quelques surprises.
Ce film est aussi présenté comme un prequel de la saga Alien. C'est bien là le problème. Ceux qui connaissent les films auront comme un goût de déjà vu, tant les scénaristes ont tout fait pour ne pas dépayser les spectateurs. Du coup, on trouve que les humains font (par avance, puisque l'action est censée se dérouler environ 30 ans avant le premier Alien) les mêmes erreurs que ceux que nous avons vu se faire dépecer ou ensemencer jadis. Ce n'est pas désagréable à regarder, mais, franchement, cela manque d'originalité.
C'est l'autre versant de l'histoire qui est le plus novateur, celui qui a trait au monde des "ingénieurs", ces géants humanoïdes dont on ne nous dit hélas presque rien. On soulève juste un coin du voile. De deux choses l'une : soit le film était déjà trop long, trop coûteux... et l'on a tranché dans le reste, soit on nous ménage une suite (la fin est ouverte), c'est-à-dire que des producteurs avides d'argent facile ont "lancé une sonde". Envisagerait-on une nouvelle série de films ?
En tout cas, formellement, celui-ci est très joli à regarder. Les décors sont somptueux (pas besoin de la 3D pour les apprécier) et plusieurs scènes sont particulièrement bien enlevées. Celle de l'auto-avortement du docteur Shaw (Noomi Rapace, pas aussi marquante que dans Millenium, mais plus à son avantage que dans Sherlock Holmes 2) est forte... et audacieuse, pour une production états-unienne. (Pour calmer les culs-bénits, on a fait de la scientifique une croyante fervente... et le "bébé" survit... et grandit... en pleine forme !)
Scott réussit son coup dès qu'il est question des "ingénieurs", que l'on voit finalement assez peu à l'écran. Un autre acteur se distingue (parmi la brochette venue essentiellement prendre la pose devant des fonds bleus ou verts) : Michael Fassbender (vu l'an dernier dans un autre prequel, X-Men : le commencement), excellent en androïde manipulateur.
Dans une grande salle, à 20h30, c'est un spectacle qui se regarde sans déplaisir.
23:38 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film