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samedi, 18 juillet 2015

Unfriended

   Pas facile de traduire en français le titre de ce petit film d'épouvante. Littéralement, cela donnerait "désamicalisé". Cela consiste à retirer quelqu'un de sa liste d' "amis" sur un célèbre réseau social. C'est ce que fait le personnage principal, Blaire, au début de l'histoire, quand elle reçoit un message du compte Facebook de sa meilleure copine décédée un an plus tôt.

   Le principal intérêt de ce film est la mise en scène de certains usages d'internet : les réseaux sociaux, la musique en ligne, le recherche d'informations, le téléchargement de documents et le dialogue en direct via Skype. L'action se déroule donc en temps réel. L'écran est partagé. On y voit les six amis, chacun-e devant son écran d'ordinateur portable, filmé-e par la web-cam. On y voit aussi le dialogue privé entre l'héroïne Blaire et son petit copain Mitch. On suit toutes les actions de la jeune femme, du choix d'une musique d'accompagnement aux hésitations dans la frappe des messages.

   L'habillage est réussi. On y croit et il n'y a pas de temps mort. Notons qu'on ne distingue des logements que ce qui apparaît à l'arrière-plan des personnages. Pour la version française, un gros travail a été fourni, puisque presque tout a été traduit. Les spectateurs attentifs remarqueront que les "tchateurs" commettent très peu de fautes d'orthographe !

   L'intrigue tourne autour de l'intervention d'un septième personnage, qui a piraté le compte Facebook de Laura Barns, une lycéenne qui s'était suicidée après avoir été dénigrée sur la Toile. Ce personnage réapparaît sous le pseudo de Billie, qui peut désigner aussi bien un homme qu'une femme. il semble vouloir venger Laura de ses supposés meilleurs amis.

   Honnêtement, l'intrigue tient pendant un peu plus de trois quarts d'heure. On se demande qui est le "hackeur". Fait-il (elle) partie de la bande des six (façon Agatha Christie) ? Est-il (elle) un-e proche de la défunte, qui rumine son chagrin et sa rancoeur (façon série policière) ? Ou bien s'agit-il d'une intervention surnaturelle (façon Projet Blair Witch ou Paranormal Activity) ?

   Quand on a compris cela, l'histoire perd beaucoup de son intérêt. Pour un film de genre, c'est peu effrayant et le vieux cinéphile que je suis est un peu lassé de voir une bande de jeunes crétins commettre toujours les mêmes imprudences.

   Il reste l'aspect sociétal de l'intrigue : le rôle des réseaux sociaux dans le dénigrement et le harcèlement. Au fur et à mesure que l'intrigue se développe, on découvre les aspects peu ragoûtants de "l'amitié" qui lie les personnages principaux. L'action du mystérieux hackeur (qui connaît beaucoup de secrets inavouables) s'inscrit aussi dans cette thématique.

   Cela donne un ensemble disparate, pas inintéressant, mais à mon avis inabouti.

11:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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