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dimanche, 26 juillet 2015

Les Bêtises

   C'est le titre du premier film d'Alice et Rose Philippon, une comédie poétique qui louche sur le cinéma muet de l'Entre-deux-guerres. Au centre de l'intrigue se trouve François (Jérémie Elkaïm, correct dans le rôle), un trentenaire très maladroit, ce que la première partie est chargée de nous faire comprendre : cela commence par une sacoche oubliée, avant de continuer par un lacet, une barre d'autobus, pour finir par un joli lancer. C'est du bon comique de situation.

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   L'histoire est toutefois teintée de tristesse : le héros a été abandonné à la naissance (pour une raison qu'on ne découvre que très tard dans le film), ce qui est métaphoriquement très bien rendu par la première séquence. De surcroît, sa mère, qui a refait sa vie, ne veut plus entendre parler de lui. Malin comme un singe, François parvient à la retrouver et s'incruste dans une soirée d'anniversaire qu'il va contribuer à faire déraper.

   Il va y croiser une adorable jeune femme : Sonia, l'autre serveuse engagée pour l'occasion, violoniste à ses heures perdues, mais surtout incurable hoqueteuse... sauf, curieusement, quand François se trouve à ses côtés. Dans ce rôle, Sara Giraudeau est lumineuse et totalement crédible avec son TOC.

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   A la fête, l'enchaînement des maladresses est inégal. Tantôt c'est raté, tantôt on est mort de rire. C'est un peu à l'image du film, sur la corde raide. Mais, globalement, les acteurs "assurent".

   L'un des rebondissements est le retour du héros dans la soirée. Si certains spectateurs pensaient qu'elle ne pouvait pas plus dégénérer, ils ont dû être surpris par la suite. Une nuée de resquilleurs envahit la villa, changeant complètement l'ambiance de la réunion de famille un peu "prout-prout". Cela culmine dans l'interprétation, par le héros, de la chanson éponyme (de Sabine Paturel). Cela démarre de manière timorée... et cela se termine en fanfare !

   Un autre ressort comique est constitué par les relations entre François et ses demi-frères (qui ignorent son existence). On peut signaler l'excellente composition de Jonathan Lambert, dans un rôle à contre-emploi... et le dernier quart d'heure nous réserve un joli coup de théâtre !

   L'ambiance joyeuse alterne habilement avec les moments d'émotion, qui mettent souvent en scène la mère, incarnée par Anne Alvaro. Il y a aussi cet amour naissant entre les deux serveurs, tous deux charmants et maladroits dans leur genre. Leur relation est l'objet du dernier gag du film, que je me garderai bien de raconter. Sachez seulement que le héros ne guérit pas que le hoquet des demoiselles en détresse !

   Sans être aussi poilante que Microbe et Gasoil, cette comédie rafraîchissante est l'une des bonnes surprises de cet été.

22:26 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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