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mardi, 20 octobre 2015

Umrika

   Il a fallu du temps pour que ce film indien, sorti en juillet dernier, arrive à Rodez. L'histoire nous est racontée en partie par une voix-off, dont on finit par comprendre qu'elle est celle de l'auteur adulte de certaines lettres, jamais lues auparavant.

   L'action débute au milieu des années 1980, dans le nord de l'Inde. La région est très pauvre... et très éloignée psychologiquement du monde moderne incarné par les Etats-Unis, où certains jeunes hommes décident d'émigrer, pour changer de vie et tenter d'améliorer celle de leur famille. Le lien entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés est maintenu par des lettres, si possibles illustrées de photographies. Leur absence peut être lourde de conséquences.

   La première moitié de l'histoire est jouée sur le ton de la comédie. La vie au village est assez pittoresque. A un moment, le couple principal nous est même décrit comme l'équivalent du duo Reagan-Gorbatchev ! On se régale aussi de l'incompréhension née du fossé culturel qui sépare les Etats-Unis de l'Inde rurale.

   La deuxième partie se déroule quelques années plus tard. Elle voit Ramakant (le fils cadet de la famille principale) partir à la recherche de son aîné Udai, sur l'émigration duquel il a des doutes. Que lui est-il réellement arrivé ? S'il est mort, qui l'a tué ? S'il est vivant, où se trouve-t-il ?

   Il débarque dans une grande ville, où il va découvrir la promiscuité, la délinquance... et peut-être l'amour. D'un côté, il mène sa petite enquête pour tenter de retrouver les traces du passage de son frère. De l'autre, il économise pour pouvoir se payer le passage (clandestin) pour les Etats-Unis. Mais la vie de tous les jours n'est pas des plus simples et la ville recèle de nombreux dangers. Même si des éclairs d'humour surgissent de temps à autre, cette seconde partie est plus sombre. Les jeunes personnes dont nous suivons les efforts vont chacune devoir faire des choix cruciaux. Entre l'envie de vivre, l'appât du gain et l'honneur familial, le coeur balance...

   La réalisation est parfois un peu maladroite, ou théâtrale, mais l'humour et la tension créée par l'histoire emportent l'adhésion. C'est un bon film indien, qui s'écarte des clichés de Bollywood.

22:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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