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dimanche, 27 décembre 2015

La Chambre interdite

   Cette chambre est, au sens propre, une pièce (secrète) d'un sous-marin, où s'est réfugié le commandant, et où l'équipage n'ose se rendre, alors que sa survie en dépend. Les hommes vont finir par partir à la recherche de la chambre... mais là n'est pas la question. 

   La suite du film est constituée d'un enchaînement de séquences qui n'ont pas de réel lien les unes avec les autres, le réalisateur les raccordant de manière factice, à la manière d'un marabout-de-ficelle. La construction prend la forme d'un chiasme : on part du sous-marin, pour atterrir dans une étrange grotte, puis dans une maison où vit une femme aveugle (devenue veuve) et enfin dans un train, pour repartir ensuite chez la femme aveugle, dans la grotte et dans le sous-marin. Je vous passe quelques étapes.

   Sur la forme, c'est un hommage au cinéma muet des années 1920... et sans doute aussi aux films de genre des années 1940-1950. Un gros travail a été fait sur l'image, les sons et le montage. C'est donc une oeuvre expérimentale, remplie de clins d'oeil aux initiés.

   Le problème est que, pour moi, cela ne marche pas. L'écran est inutilement surchargé. L'intrigue n'est pas suffisamment travaillée : c'est au spectateur à faire le lien entre les séquences... ce qui évite surtout au cinéaste d'avoir à suivre une intrigue rigoureusement construite. De surcroît, les séquences ne sont pas d'un égal intérêt. La meilleure est pour moi celle du train, où pourtant l'on retrouve l'égocentrique Mathieu Amalric (ici plutôt bon).

   Je reconnais volontiers la virtuosité des auteurs mais, franchement, cela tourne à vide.

15:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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