samedi, 24 décembre 2016
Ressorties de Noël
La période est propice aux rééditions. Plusieurs films d'animation de qualité en ont bénéficié en cette fin d'année. Il convient donc de surveiller la programmation des cinémas qui sont proches de chez vous : ces ressorties ne sont pas forcément annoncées avec fracas.
On commence avec Wallace et Gromit - Les inventuriers, qui recycle deux épisodes des aventures des personnages créés par le studio Aardman (le vieux célibataire et son chien très futé) : Une Grande Excursion (A Grand Day out, qui voit nos héros se rendre sur la Lune) et Un Mauvais Pantalon (The Wrong Trousers, inspiré sans doute de Fenêtre sur Pacifique, avec Michael Keaton), deux petites merveilles qui datent d'un peu plus de vingt ans. A l'époque, la sortie de ces animations en pâte à modeler avait provoqué un mini-séisme dans le monde du cinéma. Aujourd'hui, on les ressort toilettées par la technologie numérique. On y a ajouté un court-métrage, qui se moque gentiment de la mode du selfie de l'autophoto. Notons que, pour toucher le jeune public, on ne nous propose le plus souvent que la version française, ce qui nous prive du délicieux accent anglais de Wallace.
On continue avec Le Géant de fer, la première grande réalisation de Brad Bird, qui nous a donné par la suite Les Indestructibles, Ratatouille ou encore Mission : impossible - protocole fantôme. Même si l'animation n'a pas, à l'époque (1999) atteint la qualité de ce que l'on a connu plus tard, on s'aperçoit quand même du grand soin apporté aux détails du dessin. De surcroît, le scénario est béton : l'action se déroule en pleine Guerre froide, à la fin des années 1950, alors que les Etats-Unis sombrent en pleine paranoïa antisoviétique. Le film ne manque pas d'humour... ni d'émotion. A un moment, vers la fin, j'ai même eu les yeux qui piquent... Satanées poussières qui encombrent les salles obscures !
On termine avec un sacré retour en arrière, Alice comedies, une série de courts-métrages produits par le jeune Walt Disney dans les années 1920. Ces oeuvres mélangent scènes réelles et images d'animation. Trois des quatre petits films ont pour héroïne une adorable petite chipie blonde, incarnée par Virginia Davis, une gamine qui n'avait pas froid aux yeux ! C'est drôle, rafraîchissant... et révélateur de la maîtrise technique de la première équipe qui travaillait autour de Walt Disney. (Au passage, au vu des tenues portées par les gamines et des attitudes qu'elles adoptent, on remarquera que le puritanisme n'avait pas encore touché les productions destinées aux enfants.)
Joyeux Noël !
23:42 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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