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samedi, 25 mars 2017

Le Concours

   La documentariste Claire Simon est revenue se plonger dans la Fémis (dont elle a naguère dirigé le département réalisation), plus précisément au moment du concours de recrutement... des concours devrais-je dire, puisque les candidats postulent à l'un des sept "départements" (réalisation, scénario, production, image, son, montage et décor), lorsqu'ils présentent ce que l'on appelle le "concours général". Vu le profil de certaines personnes filmées, je pense qu'on peut y ajouter le "concours international" (qui ne recrute qu'en réalisation, scénario et montage).

   Environ mille personnes ont brigué l'une des quelque 60 places mises au concours. Il n'était évidemment pas question de nous présenter l'intégralité des futurs reçus (à supposer que, candidats, ils aient accepté de se laisser filmer pendant les oraux), encore moins un panorama représentatif de l'ensemble des postulants. Qui plus est, pour "donner sa chance" (à l'écran) à chacun d'entre eux, il fallait monter des séquences assez longues, ce qui a limité le nombre de profils. Ajoutez à cela la volonté de montrer les jurys au travail, face aux candidats et hors de leur présence, et vous aurez une idée de l'ampleur de la tâche que la réalisatrice s'était confiée.

   Résultat ? Un film long, très instructif (pas toujours à l'avantage de l'école, d'ailleurs), regorgeant de pépites, mais parfois ennuyeux. On suit le parcours des candidats, des premiers écrits (avec projection d'un extrait de Shokuzai) aux résultats des oraux d'admission. Au niveau des oraux "techniques" (il s'agit d'entretiens portant sur des productions, écrites ou non, des candidats), je pense que la plupart des spectateurs ne peuvent pas saisir toutes les subtilités sans connaître un peu le fond, tel qu'il est décrit dans le rapport 2014.

   Sinon, on peut s'intéresser à la personnalité des candidats. Ils sont d'une assez grande diversité (de tempérament), certain-e-s attachant-e-s, d'autres agaçant-e-s... tout comme les membres des jurys. (Amis rouergats : une candidate semble être originaire de l'Aveyron, puisqu'elle appuie sa candidature sur un stage effectué à Millau. Son enthousiasme et sa fraîcheur vont séduire une partie du jury.) Leurs discussions sont animées... et l'on sent poindre, de temps à autre, leurs préjugés. De ce pont de vue, la réalisatrice n'a pas cherché à filmer une enluminure.

   Qu'en conclure ? Que de belles personnes présentent ce concours. Que les métiers auxquels forme la Fémis sont plus variés qu'on ne le pense. Que les membres des jurys sont parfois un peu trop représentatifs du petit monde nombriliste du cinéma français. Mon principal regret est que, finalement, il soit assez peu question de cinéma vécu dans ce documentaire.

10:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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