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jeudi, 15 juin 2017

Le Roi Arthur - La Légende d'Excalibur

   C'est à Guy Ritchie (réalisateur de Sherlock Holmes et, surtout, d'Agents très spéciaux) qu'a échu la tâche de revivifier la légende arthurienne, dans ce qui semble être le premier opus d'une série en construction. Il a imprimé sa marque sur l'histoire, lui donnant un tour furieux, parfois hyperviolent, le tout servi par d'excellents effets spéciaux et une musique clinquante (un peu comme dans 300).

   Incontestablement, il y a du savoir-faire. Les amateurs d'imagerie médiévale à la sauce jeux vidéo seront comblés, ainsi que ceux que régaleront les péripéties du scénario... à condition de ne (presque) rien connaître de la légende arthurienne.

   C'est là un gros problème. Sous prétexte de moderniser l'intrigue, on a littéralement saccagé les récits de chevalerie. Dès le début, dans une séquence pourtant éblouissante sur le plan visuel (avec de gigantesques éléphants démoniaques), on est dans la supercherie, avec un "méchant" appelé Mordred... mais qui est un mage maléfique, non le fils d'Arthur... et pour cause, puisqu'il a pour rival Uther Pendragon qui, selon les mythes, était le père d'Arthur. La mort de ce père s'écarte aussi des schémas légendaires, dans le but de mettre valeur le personnage de Vortigern (Jude Law, très très vilain).

   Mais le pire est à venir. L'origine de l'épée Excalibur n'est pas vraiment expliquée. Si j'ai plutôt bien aimé la représentation de son pouvoir magique, le lien avec la Dame du Lac arrive comme un cheveu sur la soupe, de manière très scolaire, comme une obligation par laquelle il fallait passer mais dont on n'a pas trop su quoi faire.

   Et Merlin dans tout cela, me demanderez-vous ? Ben, rien, ou presque. Il est bien question de mages dans l'histoire et il est même fait allusion à l'un d'entre eux, mais nulle part il n'apparaît physiquement dans le film, alors qu'il est intimement lié à Excalibur. Par contre, on nous présente une sorte de "Merline" (bien interprétée par Astrid Bergès-Frisbey, une Frenchie remarquée dans Pirates des Caraïbes IV)... mais il s'agit en réalité de Guenièvre, qui n'a rien d'une magicienne dans la légende arthurienne !

   Si vous êtes capables de faire abstraction du gloubi-boulga mythologique que constitue le scénario, vous pourrez prendre du plaisir à ce film d'action violent (et quasiment sans humour), sinon... attendez plutôt la sortie de Baywatch !

16:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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