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jeudi, 16 août 2018

Under the tree

   Cette comédie de moeurs islandaise n'est pas la première à sortir sur les écrans français. Il y a un peu moins de trois ans, on a pu profiter du délicieux Béliers. Il y a quatre ans était sorti un autre petit bijou, Des chevaux et des hommes. Si les relations de voisinage étaient déjà au coeur de l'intrigue, celle-ci se déroulait en milieu rural. Nous voici plongés dans une ville islandaise, plutôt dans les quartiers périphériques.

   Deux conflits s'entremêlent. Le premier prend naissance dans une petite copropriété, peuplée d'actifs modestes. Un jeune couple part en sucette. L'épouse découvre que son conjoint Atli la trompe, dans des circonstances particulièrement cocasses. Je peux juste dire que le mari n'est vraiment pas très malin ! Sa conjointe va le lui faire chèrement payer.

   Voilà le jeune époux expulsé du domicile conjugal. Il retourne chez ses parents, qui vivent dans une banlieue plus aisée, dans une grande maison mitoyenne. Ils ne s'entendent pas très bien avec leurs voisins, surtout depuis que l'homme a divorcé pour épouser une femme plus jeune... et qui s'entretient. Ça a le don d'exaspérer la mère d'Atli, pour plusieurs raisons, plus ou moins avouables.

   De prime abord, les deux foyers semblent se ressembler. Leurs deux maisons sont quasi jumelles. Toutes deux sont habitées par un couple relativement âgé, sans enfant à domicile. Mais alors que les voisins tentent d'en avoir un, les parents d'Atli ont perdu un fils, qui a disparu. Chacun a un animal domestique, auquel le couple est très attaché : un chat pour les parents d'Atli, un chien pour les voisins. On perçoit un peu mieux les différences quand on s'intéresse aux voitures. Les parents du héros sont d'origine plus modeste ; ils ont réussi à se payer la maison au terme d'une vie active laborieuse, alors que leurs voisins, un peu plus jeunes, sont issus de la bourgeoisie. S'ajoute à cela la présence d'un arbre, enraciné dans le jardin des parents d'Atli, mais dont l'ombre s'étend sur celui des voisins...

   L'auteur fait fonctionner son histoire sur le mode du renversement. Au début, c'est clairement la crise conjugale entre Atli et son épouse Agnes qui est la plus violente, tandis que les parents et les voisins ne connaissent que quelques tensions. Le point d'orgue est atteint à l'école de la fille d'Agnes et Atli, au moment où, chez les parents de celui-ci, le chat disparaît. Alors que les jeunes, réputés immatures, vont tenter de résoudre rationnellement leur conflit, les aînés, réputés plus sages, vont tomber dans la démesure. Cela donne un coloration macabre, réjouissante, à la dernière partie du film, qui s'achève sur un joli "coup de patte(s)" que je me garderai de révéler.

   Au niveau des acteurs, je signale tout particulièrement la composition d'Edda Björgvinsdottir (qui incarne Inga), à la fois mère éplorée et vieille femme indigne, au langage (parfois) ordurier :

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   Je suis allé voir ce film un peu par hasard. Je ne l'ai pas regretté !

12:34 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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