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lundi, 22 octobre 2018

First Man

   Je ne suis pas un inconditionnel de Damien Chazelle : j'ai été surpris par l'engouement suscité par son précédent film, La la land. On en retrouve d'ailleurs le principal interprète ici : Ryan Gosling est chargé d'incarner une idole américaine, l'astronaute Neil Armstrong. Autant le dire tout de suite : il le fait très bien.

   Dès le début, on est "cueilli" par une séquence d'action pleine d'intensité : un vol-test du jeune pilote Armstrong, dans un avion-fusée. La mise en scène et les décors (le chef décorateur a travaillé sur Interstellar) réussissent à nous faire percevoir la dangerosité de cette mission... et la fascination ressentie lors de la courte expérience en apesanteur, au-dessus des nuages.

   La séquence suivante constitue une rupture de ton, elle aussi très marquante et révélatrice de la conduite de l'intrigue. Il s'agit d'une séquence familiale. Le film alterne ces moments intimes de la famille Armstrong avec les scènes plus "technologiques" ou héroïques. Ici se noue le drame qui a peut-être irrémédiablement changé la personnalité du futur astronaute, qui semble y avoir perdu son insouciance. J'en profite pour signaler la qualité de la composition de Claire Foy, à qui a échu la tâche difficile d'interpréter l'épouse du héros, une femme au foyer des années 1960, qui avait abandonné ses études universitaires pour se consacrer à son mari et à ses enfants.

   Le contexte de Guerre froide est bien rendu. Mais la plus grande réussite est de nous faire toucher du doigt les difficultés rencontrées au cours des programmes Gemini et Apollo (avec quelques drames à la clé, comme en ont connu les Soviétiques à peu près à la même époque). J'ai été frappé par la minutie avec laquelle l'environnement technologique a été reconstitué.

   On peut néanmoins s'émanciper de tout ce contexte pour profiter d'un très bon film à suspens, héroïsant le mutique Neil Armstrong, que Ryan Gosling parvient à rendre émouvant.

   PS

   Les plans "spatiaux" sont splendides !

Commentaires

Comme toi j'ai préféré les scènes spationautiques alors que je suis plutôt d'une nature sentimentale.
Les scènes familiales m'ont littéralement gavée… sauf celles avec la petite Karen mais c'était vraiment TROP douloureux.
Le film ne montre strictement pas que Mme Armstrong a abandonné ses études (je l'ai découvert en lisant la bio de Neil).
L'interprétation de Ryan Gosling me laisse sceptique.

Écrit par : Pascale | mardi, 23 octobre 2018

Le fait que Janet ait abandonné ses études est sous-entendu à au moins deux reprises. Il me semble qu'il en est question dans l'une de ses conversations avec sa voisine (et future veuve).

Mais cela reste un "film de mecs", à cent lieues des "Figures de l'ombre", qui a le désavantage de ne pas avoir été réalisé par un des chouchous de la critique.

http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com/archive/2017/05/03/les-figures-de-l-ombre-5939818.html

Écrit par : Henri Golant | mardi, 23 octobre 2018

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