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dimanche, 09 juin 2019

En hommage à Simone

   Cela fait plus de onze mois que la dépouille de Simone Veil est entrée au Panthéon de Paris, presque un an jour pour jour après son décès, survenu le 30 juin 2017. A cette occasion, je m'étais procuré ses Mémoires, dont j'ai signalé l'intérêt.

   Je ne savais pas qu'il avait été décidé d'imprimer une pièce de deux euros en son honneur. L'une d'entre elles est récemment entrée en ma possession. En voici l'avers (le côté face, si vous préférez) :

économie,société,france,politique

   Outre l'année de gravure, la pièce comporte les années de naissance et de décès, auxquelles il faut ajouter deux autres mentions numériques : 1975 et 78 651. La première est l'année d'entrée en application de la loi légalisant l'IVG en France. La seconde est le matricule qui a été tatoué sur le bras gauche de la jeune Simone Jacob. Il était déjà présent sur son épée d'académicienne.

   On aurait aussi pu faire figurer 1979, année de la première élection du Parlement européen au suffrage universel direct, assemblée dont Simone Veil assura la présidence pendant trois ans.

Rocketman

   Je suis britannique, d'origine modeste (sans être pauvre). Très tôt, on m'a découvert des dons artistiques. J'ai rapidement voulu changer d'identité pour faire carrière et j'ai longtemps été un homosexuel honteux. Je suis... eh, non ! Pas Freddy Mercury ! Pourtant, les ressemblances entre les deux parcours sont frappantes. Il est d'autant plus étonnant que moins de sept mois après la sortie de Bohemian Rhapsody, cet autre demi-biopic nous soit proposé.

   C'est un demi-biopic parce que l'histoire s'arrête au moment où Elton John devient sobre. Les 25-30 dernières années en sont donc exclues. La forme prise par le film est aussi déroutante : c'est une "comédie" musicale, dont le passage le plus entraînant se trouve dans la première partie, lorsqu'il est question de la soirée de folie que passe le jeune adulte. La musique claque, les chorégraphies sont au poil et c'est filmé avec une touche d'inventivité.

   Le problème est que, si l'on excepte la séquence au Troubadour, c'est, pour moi, le seul moment du film où l'aspect comédie musicale tient la route. Il est vrai qu'à la base, je n'aime pas trop le genre. Mais, franchement, dans le reste du film, ça "bande mou". Les chansons d'Elton sont réinterprétées par l'acteur principal (Taron Egerton, très bon dans le rôle) ou d'autres personnages. Déjà, dans la bouche d'Elton, la plupart de ses titres ne me branchaient pas, alors dans la bouche d'autres, moins doués... De surcroît, les chansons ne sont pas insérées dans l'ordre chronologique de leur composition, ce qui enlève une partie de sa force au caractère biographique du film.

   J'ai quand même bien aimé les scènes de création artistique, au piano. Le jeune Reginald semble doté de l'oreille absolue, si bien qu'il aurait pu envisager une carrière classique. Il est fort bien interprété par deux garçons (à deux âges différents), le premier se révélant (si l'on se fie aux photographies montrées à la fin du film) le quasi-sosie du jeune artiste.

   Il n'y a non plus rien à reprocher à l'interprétation. De Taron Egerton à Richard Madden (doté d'un curieux accent dans la version originale... parce que son personnage est d'origine écossaise !), en passant par Bryce Dallas Howard (méconnaissable dans le rôle de la mère indigne), on peut dire que le boulot est bien fait. Mais l'ensemble manque souvent de rythme et, paradoxalement, de folie. Le film souffre de la comparaison avec Bohemian Rhapsody, réalisé il est vrai par Bryan Singer.