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vendredi, 20 septembre 2019

Ad Astra

   Deux ans après Lost City of Z, le réalisateur James Gray s'est lancé dans la science-fiction philosophique. Bien qu'il ne semble pas l'admettre, à l'image, on sent l'influence de prestigieux prédécesseurs, du 2001 de Stanley Kubrick au Gravity d'Alfonso Cuarón, en passant par Mission to Mars de Brian de Palma.

   Comme les producteurs ont sorti le chéquier, à l'écran, dans une grande salle, c'est superbe. Dès le début, j'ai été cueilli par la séquence de travail en orbite autour de la Terre. Plus loin, j'ai apprécié la description d'un quotidien futuriste possible, avec l'omniprésence de la commande vocale et des navettes régulières entre Terre et Lune, Lune et Mars. Du côté des scènes d'action, on est servi, avec notamment une embuscade sur la face cachée de la Lune qui mérite le détour.

   Brad Pitt assure en super-astronaute au sang froid, qui déconcerte jusqu'à ses proches mais ne se laisse décontenancer par aucune situation imprévue. Je crois que Brad est présent dans toutes les scènes. (Est-il besoin de préciser qu'il a coproduit le film ?)

   Le problème est qu'après un début flamboyant, l'histoire s'enlise. J'ai eu de plus en plus de mal à supporter la voix-off (issue des évaluations psychologiques du super-astronaute). Il me semble aussi qu'après avoir mis en place son dispositif, James Gray se laisse dépasser par ses obsessions : la relation père-fils, l'incompatibilité entre l'accomplissement professionnel et le bonheur intime. On finit par comprendre que le papa (incarné par Tommy Lee Jones) considère l'espace comme son foyer. Par contre le fiston, même s'il a marché sur les traces du paternel, aspire à une vie plus "conventionnelle".

   L'intrigue ménage quand même un petit suspens. Que va trouver le héros dans sa quête du père ? Celui-ci est-il mort ? A-t-il fait une rencontre du troisième type ? Et qu'est-ce qui est réellement la source de ces soudaines et phénoménales décharges d'énergie qui menacent la Terre ?

   Sur le plan esthétique, c'est une oeuvre qui mérite le détour, mais c'est plutôt moyen sur le plan scénaristique.

23:17 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films