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lundi, 26 juin 2023

38°5 quai des orfèvres

   Le titre, évidemment parodique, est une allusion au polar 36 Quai des orfèvres, d'Olivier Marchal, qui est passé à la moulinette potache, façon Hot Shots. A plusieurs reprises, on sent  aussi des influences françaises : La Cité de la peur (des Nuls), Le Téléphone sonne toujours deux fois (des Inconnus), voire les films de la "bande à Lacheau" (notamment Super-héros malgré lui).

  Toutes ces références sont cependant écrasantes. Ce film-ci n'arrive pas à la cheville de ses modèles, même si plusieurs gags sont réussis. Ainsi, il est plaisant de voir Artus (le médecin-légiste) dans ses œuvres : il manie le scalpel (et le flingue) à la perfection... et prend toujours soin de préciser, à propos d'un cadavre, « qu'il n'a pas subi d'agression sexuelle... du moins, pas encore ».

   Eh oui, ce grand prix du dernier festival de l'Alpe d'Huez ne fait pas dans la dentelle. Mais je trouve qu'il manque de rythme. De plus, tous les interprètes ne sont pas du même niveau. Caroline Anglade (qui incarne la profileuse) est très professionnelle, de même que Thierry Desroses (le commissaire, dont la voix sera familière aux habitués des fictions américaines doublées en français). J'ai trouvé aussi Pascal Demolon très convaincant en tueur en série manipulateur (façon Hannibal Lecter, dans Le Silence des agneaux).

   Le problème vient du principal interprète. Didier Bourdon en fait des caisses et n'est pas toujours crédible dans le rôle. Il aurait fallu quelqu'un de plus athlétique (ou le même acteur, avec le corps qu'il avait il y a trente ans...). Les autres policiers sont plus que caricaturaux. À ce niveau-là, on est moins proche de la parodie que de l'incompétence.

   Je garde quand même en mémoire les flashs infos, faussement anodins, qui contiennent toujours quelques perles, soit dans le discours officiel (telle journaliste demandant au commissaire combien le double meurtre a fait de victimes...), soit dans ce qui est montré à l'écran (soyez attentifs à l'arrière-plan), soit dans le bandeau défilant au bas de l'écran (l'un d'entre eux signalant le vote d'une loi interdisant l'hiver, destinée à s'appliquer à partir d'août suivant).

   Du coup, en moins d'1h20, je suis régulièrement passé du rire à l'accablement, désolé que les bonnes idées (comme ce que l'on découvre dans les pièces annexes d'un immeuble abandonné) soient gâchées par la paresse de la réalisation et le manque de rigueur dans la direction d'acteurs.

15:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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