vendredi, 02 août 2024
Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
L'été est l'occasion de ressortir en salle de "bons vieux films", soit parce qu'ils ont été restaurés, soit à l'occasion d'un anniversaire... ou, pour le cas qui nous intéresse, en raison de la tenue des Jeux Olympiques d'été à Paris. Le film véhicule une certaine image du quartier de Montmartre, déjà un peu datée à l'époque de sa sortie (2001... comme le temps passe).
Dès le début, on est pris par la voix de conteur d'André Dussolier, par les effets comiques, par la beauté de certains plans et la nostalgie douce qui émane de l'ensemble.
Revoir ce film est l'occasion de vérifier que la distribution était impressionnante. Aux côtés d'Audrey Tautou et de Mathieu Kassovitz évoluaient Isabelle Nanty, Armelle, Claude Perron, Yolande Moreau, mais aussi Rufus, Jamel Debbouze, Dominique Pinon, Urbain Cancelier, Maurice Benichou... et tant d'autres encore.
J'adore cette histoire parce qu'elle met en scène, au départ, deux perdants du monde contemporain : un jeune employé de sex shop passionné par les photomatons, se déplaçant à mobylette (sans casque !) et une jeune serveuse, orpheline de mère, amoureuse des petits plaisirs quotidiens... et à l'âme justicière.
Le film est truffé d'inventions, au plan scénaristique comme au plan visuel. On savoure les stratagèmes élaborés par Amélie pour venir en aide à ses contemporains et l'on est impressionné, plus de vingt ans après, par la qualité des effets numériques, par exemple quand Amélie se liquéfie (au propre comme au figuré) dans le restaurant où elle travaille, ou quand le mobilier de sa chambre s'anime, une fois qu'elle est endormie, ou encore quand quatre versions de Ticky Holgado (hélas prématurément décédé) rabrouent Nino Quincampoix.
J'aime aussi la progression laborieuse de cette histoire d'amour, follement romantique, qui débouche sur un moment d'une beauté absolue, sans musique ni dialogue, sur le seuil d'un appartement parisien.
Cette opportune ressortie offre bien plus de bonheur que la plupart des nouveautés qui débarquent dans nos salles obscures.
P.S.
A (re)voir aussi : Paddington. Mon impression de 2014 était bonne... et j'ai de nouveau passé un très bon moment.
19:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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