dimanche, 08 décembre 2024
Vaiana 2
Disney pioche dans ses vieux pots pour nous sortir de (prétendues) nouvelles sauces. L'été dernier, cela a marché (au niveau des entrées) avec le décevant Vice Versa 2. Du coup, huit ans pile après les premières aventures de la plus charmante des Polynésiennes, la voilà de retour, avec (presque) les mêmes acolytes et de nouveaux méchants.
La première partie de l'histoire fait alterner deux intrigues en apparence séparées. D'un côté, le demi-dieu musclé-obèse vit des aventures extraordinaires, où la magie est omniprésente. De l'autre, Vaiana et sa famille sont confrontées à des problèmes plus matériels, dont la solution ne peut venir que de l'organisation d'une nouvelle expédition, en groupe cette fois. L'adolescente constitue une équipe de choc : son amie architecte fantasque, un jeune mec baraqué (bientôt obèse) pas très fut-fut, un vieil agriculteur râleur... sans oublier, bien sûr, le petit cochon et le coq, dont la présence semble destinée à faire rire les plus jeunes des spectateurs, qui risquent de ne pas comprendre grand chose à l'intrigue.
Visuellement, c'est du beau boulot, avec du mouvement, des couleurs et, parfois, du brio, comme lorsqu'apparaît la baleine mystique. C'est hélas assez rare. (De manière générale, la quasi-absence de la grand-mère nuit à la qualité de l'histoire.) J'ai trouvé l'ensemble un peu tapageur, le mouvement presque perpétuel tentant de masquer le creux des dialogues. Mais, bon, on ne s'ennuie pas...
... si l'on supporte les chansons. Je crois qu'elles occupent entre 15 et 20 minutes au total. La majorité sont chantées par Vaiana (Cerise Calixte dans la version française). C'est tout aussi pénible que dans le premier épisode, quelque chose entre le Aller plus haut de Tina Arena et le Libérée, délivrée de La Reine des neiges. (Encore aujourd'hui, on ne mesure pas à quel point cette chanson, écoutée à l'infini, à pleins tubes, par quantité de gamines, a traumatisé des millions d'adultes...)
Fort heureusement, l'humour est là. Il passe notamment par Anthony Kavanagh, qui double Maui. J'ai aussi aimé certains détails croquignolesques, comme la "vague de cheveux"... et la présence ponctuelle de vomissures et muculences, produites par d'étranges créatures.
A part cela, le scénario est assez convenu. Sur le fond, un esprit pointilleux pourrait trouver à redire à la représentation des différents peuples du Pacifique (à la fin). Alors que le peuplement de la région s'est effectué à partir de l'Asie du Sud-Est, les illustrateurs semblent avoir voulu insister sur la parenté entre Polynésiens et Afro-américains. Des considérations commerciales et, peut-être, une certaine vision américaine du monde, ont pesé sur l'animation.
21:07 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Libérééééé délivréééé n'a pas traumatisé que les adultes. Les petites qui ont bien grandi ont pratiquement renié ces amours passées (enfin certaines que je connais).
Et les 15 ou 20 min de hurlements que je pressentais dans la BA ne me donnent pas DU TOUT envie de me perforer les tympans. Dommage, j'aime bien la petite héroïne polynésienne si jolie.
Écrit par : Pascale | lundi, 09 décembre 2024
Répondre à ce commentaireVaiana est bien, tout comme d'autres personnages. Mais je trouve que la caractérisation est souvent monolithique : les protagonistes évoluent peu et les échanges entre eux sont assez stéréotypés. Cela peut convenir à des enfants, moins à des adultes, même si l'animation est de grande qualité.
Écrit par : Henri G. | lundi, 09 décembre 2024
C'est exactement ce qui ressort de la BA.
Comme les petits (déjà grands) avec qui je peux y aller l'ont vu je vais m'abstenir.
Si tu aimes la musique de Michel Legrand. Le doc est top.
Écrit par : Pascale | mardi, 10 décembre 2024
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