lundi, 27 janvier 2025
Jouer avec le feu
C'est dans une salle remplie de mamans et de grands-mamans que je me suis retrouvé pour voir ce film consacré à un papa formidable. Vincent Lindon a la cote auprès de ces dames et il est vrai qu'on lui a taillé un costume des plus séduisants : veuf inconsolable, papa poule pour ses fils déjà grands, cheminot caténairiste pointilleux, ancien militant syndical (sans doute CGT) et toujours militant de gauche, de la vraie, celle qui n'aime ni les racistes ni les patrons.
... et cela tombe bien (ou mal), puisque l'un de ses fils va se faire entraîner par une bande de crânes rasés aux idées courtes. Ce fils est incarné par un autre acteur formidable, Benjamin Voisin (qu'on a pu voir notamment dans Illusions perdues).
J'ai aimé ce début, où le réalisateur met en valeur le travail des ouvriers du train ainsi que la passion du football, capable de réunir dans les stades ouvriers et cadres, gauchos et fachos, noirs et blancs....
Le père se retrouve dans une situation que nombre de (grands)parents progressistes doivent connaître : voir une partie de sa progéniture contaminée par les idées haineuses, jusqu'à la violence extrême. Dans cette situation, le père est placé devant un dilemme : soit il essaie à tout prix de ramener son fils dans "le camp du bien", quitte à le perdre définitivement, soit il accepte sa dérive, l'espérant temporaire et se positionnant comme un refuge possible pour le jeune homme égaré.
La deuxième heure embarque le film dans une direction inattendue. Deux coups de théâtre font sortir l'intrigue des chemins balisés. Même si je trouve le trait un peu trop appuyé, je reconnais que cette histoire est forte, interprétée par des comédiens de premier plan.
19:19 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société, france
Commentaires
Grand Lindon entouré par deux jeunes solides et charismatiques Voisin et Crepon. Film fort pour mamies donc...
Écrit par : Pascale | mercredi, 29 janvier 2025
Répondre à ce commentairePour être totalement honnête, je crois que l'actualité sportive locale n'était pas sans rapport avec la composition du public. Ce soir-là, à Rodez, en même temps que la séance à laquelle j'assistais, un match de Ligue 2 se déroulait dans le stade de football situé à proximité du cinéma. Les papas et grands-papas avaient visiblement choisi le spectacle en extérieur.
Écrit par : Henri G. | mercredi, 29 janvier 2025
J'ai rigolé avec l'explication sociologique sur les amateurs de rugby qui n'aimeraient pas Jouer avec le feu...! Merci.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Écrit par : tadloiducine | jeudi, 30 janvier 2025
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