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vendredi, 14 mars 2025

Hola Frida

   On doit cette animation picturale française à Karine Vézina et André Kadi. Il y a quelques années, ce duo nous avait offert Dounia et la princesse du désert, qui mêlait l'horreur de la guerre civile syrienne à l'ambiance des contes orientaux.

   Le mélange est aussi la marque de fabrique de ce film-ci, où les personnages ont de grosses têtes (comme dans les mangas... ou chez Mafalda), baignent dans une culture métissée, à la fois occidentale, hispanique et amérindienne (aztèque... ou plutôt mexica et zapotèque). S'ajoutent les références à la vie et l’œuvre de Frida Kahlo, dont on nous présente une partie de la jeunesse, à une époque où elle pouvait encore se déplacer à peu près normalement.

   Je n'ai pas été emballé par l'animation, que j'ai trouvée un peu sommaire... mais très colorée. C'est une explosion kaléidoscopique, qui vise à mettre en relation la vie et l’œuvre de Frida.

   Sur le fond, c'est très intéressant. C'est évidemment un film féministe, sur une gamine aux origines modestes qui voudrait devenir médecin. C'est aussi un film sur les inégalités sociales et sur le surgissement de l'art.

   A destination des enfants, on a conçu des scènes qui évoquent les relations parfois difficiles entre jeunes : incompréhension, moqueries, harcèlement, sentiment de solitude et envie d'appartenir à un groupe. C'est assez subtilement fait, donnant sa chance au personnage du petit con, qui est lui-même en souffrance.

   En toile de fond se trouvent les héritages de la civilisation amérindienne, à travers notamment tout ce qui touche à la mort et à l'au-delà.

   C'est un beau petit film, plutôt destiné au jeune public.

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