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dimanche, 01 juin 2025

Les mercenaires de la victoire

   La finale de la Ligue des champions, qui a opposé le Paris-Saint-Germain à l'Inter Milan est riche d'enseignements... non sportifs, au sens strict. Tout d'abord, c'est la deuxième fois qu'un club appartenant à un fonds d'investissement moyen-oriental remporte le trophée : le PSG appartient majoritairement au Qatar Sports Investments et le vainqueur de 2023, Manchester City, est la propriété des Émirats arabes unis.

   Cet afflux d'argent moyen-oriental a permis de recruter de nombreux joueurs (présumés) de talent, aux salaires élevés. Ainsi, samedi soir, au coup d'envoi, le PSG alignait onze joueurs dont le total des salaires annuels atteint 111 millions d'euros (d'après les informations glanées sur footmercato), s'étalant de 4,5 millions (Pacho) à 18 millions (Dembélé), soit un écart de 1 à 4. En comparaison, le jeune Français Mayulu (19 ans), rentré en fin de partie, fait figure de prolétaire, avec "seulement" 720 000 euros (hors contrats publicitaires)... En face, l'Inter alignait une équipe ne pesant (d'après mes calculs) "que" 87 millions... petits joueurs ! Notez qu'au sein du Onze italien, les écarts sont plus grands (de l'ordre de 1 à 7), les salaires s'étalant de 2,5 à 16,7 millions d'euros. On semble moins généreux avec le "petit personnel" de l'autre côté des Alpes !

   La composition de l'équipe de départ est tout aussi révélatrice. Concernant le PSG, la nationalité la plus répandue était... la portugaise, avec 3 joueurs, et 4 lusophones si l'on ajoute le Brésilien Marquinhos... qui a acquis aussi la nationalité française. Lui inclus, le total de joueurs français monte lui aussi à trois, avec Dembélé et Doué. (Les autres tricolores sont entrés bien plus tard en jeu, quand le match a été "plié".) Italie, Espagne, Maroc, Géorgie et Équateur complètent l'effectif, ce qui donne ceci :

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   Concernant l'Inter Milan, c'est presque aussi varié, avec 4 Italiens... et 2 Français (Pavard et Thuram, celui-ci né en Italie). Suisse, Arménie, Turquie, Pays-Bas et Argentine complètent les nationalités de départ. Parmi les joueurs entrés en cours de match se trouvent un Allemand, un Albanais, un Brésilien, un Polonais (né en Italie) et un Italien. 

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   Qu'en conclure ? D'abord que les deux équipes finalistes ont massivement misé sur un effectif européen, où les "nationaux d'origine" (Français pour le PSG, Italiens pour l'Inter) sont minoritaires. Le deuxième enseignement est la quasi-absence des joueurs africains. Les dirigeants ont peut-être voulu éviter le risque d'absence, pour participer à la Coupe d'Afrique des Nations ou aux qualifications de la Coupe du monde. 

   Je suis allé voir du côté des clubs demi-finalistes : aucun joueur africain ne figure dans l'effectif du FC Barcelone et un seul (un Ghanéen) chez Arsenal. Je suis donc remonté aux quart-de-finalistes. Aucun joueur africain ne figure dans l'effectif du Bayern et d'Aston Villa. Au Real Madrid évoluent deux Marocains, au Borussia Dortmund un Guinéen, un Algérien et un Marocain.

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