dimanche, 20 juillet 2025
Certains l'aiment chauve
Le creux de l'été (en gros : fin juillet - début août) est souvent le moment choisi par les distributeurs pour "vider les tiroirs" : on sort à ce moment-là des films dont on pense qu'ils ont très peu de chance de rencontrer le succès le reste de l'année. C'est parfois le cas de certaines comédies françaises. Celle-ci (dont le titre fait référence au classique de Billy Wilder) entre-t-elle dans cette catégorie ? Suspens...
On commence par une scène faussement romantique, qui va évidemment déraper, mais pas forcément dans le sens auquel on s'attend. Ce n'est pas mal fait, même si le personnage féminin (celui de la petite amie) est assez agaçant. En revanche, j'ai trouvé bien campé celui du héros, Zacharie, par Kev Adams, qui fait preuve d'autodérision pendant presque tout le film.
Il se fait toutefois voler la vedette par l'autre protagoniste masculin, l'oncle du héros, incarné avec talent par Michaël Youn, aussi bon dans la déconne que dans l'émotion. La première séquence se déroulant dans son appartement est vraiment... décoiffante !
Il faut ajouter à cela quelques seconds rôles assez piquants. Chantal Ladesous est bien en dermatologue adepte des groupes de parole, celui des chauves étant calqué sur ceux des Alcooliques Anonymes. J'ai aussi aimé la manière dont Faustine Koziel interprète la journaliste, un personnage à la fois très "nature" et profond, qui réserve quelques surprises.
Le scénario n'en fourmille cependant pas. Antonin Foulon, auquel on doit celui de Chasse gardée, fait dans l'efficace, sans trop de fioritures. Un compteur affiche régulièrement à l'écran le nombre (décroissant) de cheveux que conserve Zach. Ses efforts sont de plus en plus pathétiques mais, en même temps, il va peut-être trouver l'authentique amour...
Cela ne dure qu'1h20, ça détend, mais cela ne restera pas dans les mémoires.
22:16 Publié dans Cinéma, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films, société