Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 08 mars 2010

Le combat des magazines à Rodez

   C'est fou des fois ce à côté de quoi on peut passer ! A l'été 2008, peu de temps après les élections municipales qui virent la gauche l'emporter (un peu à la surprise générale) dès le premier tour, apparut un nouveau magazine gratuit, sur le Grand Rodez : A l'oeil. Ce quinzomadaire farci de publicité locale proposait, outre les programmes télévisés, quelques articles consacrés à la vie politique ruthénoise.

   De mauvaises langues ne tardèrent pas à affirmer que, sous couvert de neutralité, c'était là une machine de guerre anti-Teyssèdre (le nouveau maire P.S. du chef-lieu aveyronnais). Le rédacteur principal (la dénomination de sa fonction peut varier selon le numéro consulté) est Jean-Philippe Murat. En cherchant un peu, je me suis aperçu qu'il avait été candidat aux dernières municipales : c'était le numéro 3 de la liste (de centre-droit et d'ouverture) conduite par Jean-Louis Chauzy, président du Conseil Economique et Social Régional :

Liste Chauzy.JPG

   La liste sur laquelle il figurait, arrivée deuxième, ayant recueilli plus de 19 % des suffrages exprimés, trois sièges lui ont été attribués ; il est donc devenu conseiller municipal (d'opposition).

   On retrouve son orientation politique dans la liste des personnalités dont il publie un entretien, à chaque numéro. Certaines ne sont pas ostensiblement marquées politiquement. Quelques-unes sont de gauche, pour faire bien. Mais on remarque tout de même une prédominance de l'opposition municipale, avec Maïté Laur (ex-colistière de J.-P. Murat) dans le numéro 18, Jean-François Théron (ancien adjoint de Marc Censi qui a figuré en antépénultième position sur la liste de Frédéric Soulié... dans le même numéro, une page est dédiée à un autre vétéran de l'équipe Censi, Dominique Costes, qui figurait en treizième position sur la liste Chauzy, oui, celle du rédacteur de A l'oeil !), Jean-Louis Chauzy himself dans le numéro 23, Jean-Claude Luche (le patron U.M.P. du département) dans le numéro 24, Bernard Saules (élu en deuxième position sur la liste U.M.P. conduite par Régine Taussat en 2008) et enfin Frédéric Soulié (ex-tête de liste soutenue par Marc Censi, auquel des articles font souvent allusion) dans le numéro 30. Ce dernier, qui tente d'apparaître comme le "premier opposant" à Christian Teyssèdre (essayant ainsi d'unifier le centre et la droite ruthénois... ambition que semble aussi caresser J.-P. Murat), a balancé des propos qui ont nécessité la parution d'un droit de réponse du maire de Rodez dans le numéro 31 où, curieusement, le grand entretien se fait avec sa première adjointe... manière de tenter d'apaiser le courroux du premier magistrat ruthénois ?

   Tout cela m'amène donc au dernier numéro de A l'oeil, le 31, qui n'est pas sans perfidie. Les rédacteurs laissent transparaître une certaine inquiétude quant à la parution du premier numéro d'un nouvel hebdomadaire local, Le Ruthénois. Ainsi, comme celui-ci propose, en début de journal, une caricature, pour la première fois depuis sa création en 2008, A l'oeil en publie une (et annonce la naissance de cette nouvelle rubrique) :

A l'oeil n°30.JPG

   C'est évidemment la caricature de l'un des promoteurs du nouvel hebdomadaire, qui vient marcher sur les plates-bandes de A l'oeil... et risque de lui chiper quelques ressources publicitaires. Le magazine gratuit saisit cette occasion pour faire le point sur son credo. L'éditorial, signé Paul d'Orsini (inconnu au bataillon), précise que le quinzomadaire a été fondé par J.-P. Murat et Roselyne Trochessec (qui a déjà une petite expérience dans la gestion des médias locaux). Rien n'est dit malheureusement à propos du "groupe d'actionnaires locaux" qui a financé l'opération. Histoire de couper aussi un peu l'herbe sous le pied du Ruthénois (qui détaille l'affaire dans un article autrement plus fouillé), en page 2, un écho fait état du mini-scandale qui secoue le microcosme à propos du choix du logo de promotion des produits aveyronnais.

   A suivre...

Commentaires

Pauvre personne ! car c'est bien votre nom ! PERSONNE ! tant votre courage vous empêche de signer de votre propre nom. Facile de critiquer sous couvert d'anonymat ! Ca rappelle une époque ! Ayez au moins le courage de vos opinions ! Avez-vous déjà créé un emploi ou une activité ? Surement pas pour être aussi planqué derrière un blog ! Vous êtes frusté de votre peu de réussite, un vrai looser avec des casseroles pour ne pas apparaitre sous votre véritable identité.

Écrit par : MURAT | lundi, 29 mars 2010

Je ne suis pas une personne de pouvoir. Je n'ai pas les moyens de nuire à grand monde, ni d'être à l'abri de la vindicte d'un puissant. Le (relatif) anonymat de ce blog est là pour me permettre de m'exprimer librement, poliment, mais sans flatterie.
Après, on aime ou on n'aime pas la forme d'humour que je pratique. Je ne cherche pas à lancer de polémique (les politiques aveyronnais n'ont pas besoin de moi pour cela !).
J'ai décidé de laisser, pour l'instant, ce commentaire, peu courtois au possible... et dont j'ose espérer qu'il n'est pas du vrai J.-P. Murat.

Écrit par : Henri Golant | lundi, 29 mars 2010

Je vous remercie de votre réponse et je tiens à vous apporter quelques précisions :
Mon engagement en politique ne date pas d’aujourd’hui, et quand il s’agit de communiquer sur des intentions, je fais comme tout le monde j’utilise les médias. Depuis deux ans que le magazine A L’ŒIL existe, je n’ai fait paraître que deux informations me concernant, ce qui est très peu au vue du nombre d’articles consacré à la politique. De plus, le magazine étant considéré par la presse locale comme un concurrent, il ne me couvre pas à l’exception de MIDI LIBRE. Par conséquent, vous comprendrez bien, qu’au même titre que les autres, que je puisse avoir un droit d’accès à une tribune. Certes, je suis directeur de la publication, mais pas de l’information. Et je veille à un juste équilibre et une parfaite objectivité concernant les informations à mon sujet. Certains autres politiques, de mèche avec les rédacteurs, en chef usent beaucoup plus de leur pouvoir d’influence et je ne parle même pas de leurs propres journaux de propagande. C’est pourquoi, quand je lis le type d’informations que vous avez publié, ça me fait bondir compte-tenu de la ligne éditoriale du magazine A L’ŒIL et de son objectivité. La vision de mon rédacteur en chef est toujours juste, ce qui me vaut souvent des remontrances de mon camp politique qui trouve justement le journal pas assez à droite comme il le souhaiterait et parfois, selon eux, trop complaisant avec les personnalités de gauche. La publication A L’ŒIL est un véritable succès d’audience puisque nous sommes lus par plus de 60 000 personnes en Aveyron. Ces gens aiment justement notre style libre et peu lénifiant vis-à-vis de la classe politique contrairement aux autres journaux. Nos journalistes osent les enquêtes et les questions qui dérangent, dont tout le milieu journalistique parle tout bas mais n’en dit jamais un mot plus haut que l’autre. Croyez-moi, ce magazine est plus un frein à mes affaires et à mon engagement public qu’un réel avantage. Si mes propos ont pu vous blesser, j’en suis désolé car ce n’était pas mon intention. J’ai réagi par rapport à la teneur qui semblait ne pas tenir compte de tous les éléments que je viens de vous livrer, mais aussi aux efforts surhumains que demandent mon handicap pour mener de telles affaires. Il est certain que je serai mieux chez moi à me reposer comme me le préconise souvent mes médecins. Mais ce n’est pas dans mon caractère.

Je vous remercie de votre compréhension et vous encourage à participer à l’info sur la vie locale via votre blog.
Cordialement,

Jean-Philippe MURAT

Écrit par : MURAT | mercredi, 31 mars 2010

Je reviens sur ce billet (mais pas sur la petite altercation avec J.-P. Murat), pour apporter une précision sur la caricature de DAF. Avec le recul, je me dis qu'il est fort probable que le dessinateur ait représenté le maire d'Onet-le-Château. Ce serait en liaison avec sa tentative de faire paraître un journal municipal qui relaierait sa parole, ce que j'ignorais à l'époque. Je dois reconnaître que j'ai été un peu con-con et que la présence de l'écharpe tricolore aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Écrit par : Henri Golant | vendredi, 16 avril 2010

Les commentaires sont fermés.