samedi, 16 mars 2013
Pierre Soulages fait la fine bouche
C'est dans un article qui m'avait échappé et dont Le Nouvel Hebdo du 15 mars a eu la bonne idée de signaler l'existence. Le 8 mars dernier, sur le site du Figaro a été mis en ligne un entretien avec le peintre d'origine aveyronnaise.
Il y est notamment question du (futur) musée ruthénois. L'artiste rappelle sa relation privilégiée avec l'ancien maire de Montpellier, Georges Frêche... et son refus d'un bâtiment qui lui soit entièrement consacré. Entre les lignes, on peut comprendre que c'est à l'activisme forcené d'un autre ancien maire, celui de Rodez (Marc Censi) que l'on doit l'implantation ruthénoise des gigantesques boîtes à chaussures.
Tout aussi intéressants sont les passages qui évoquent les convictions philosophiques du peintre, ainsi que la manière de concevoir la scénographie d'un musée. On sent bien que l'artiste a une haute opinion lui et de son oeuvre. Il n'en est pas moins conscient du risque que la fréquentation de l'établissement qui va porter son nom chute rapidement : "Un musée d'artiste dure trois ans. La première année, tout le monde y va. La deuxième aussi. Puis plus personne. Je n'ai pas envie de vivre ça." De surcroît, en lisant les commentaires des internautes, on réalise que les lecteurs ne sont pas aussi enthousiastes que nos élites...
C'est marrant parce que, quelques mois plus tôt, un article paru dans Le Nouvel Observateur (issu d'une dépêche AFP, comme celui paru dans Le Point) offrait une vision plus optimiste du projet. En dépit du rappel de l'opposition du peintre à l'idée d'un "mausolée" artistique, la tonalité était essentiellement positive. En lisant le "papier", on apprend toutefois que Pierre Soulages n'envisageait pas, à cette date, de troisième donation d'oeuvres au musée :
10:55 Publié dans On se Soulages ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, médias, art, culture, peinture, presse
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