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jeudi, 07 novembre 2013

Inside Llewyn Davis

   Les frères Coen s'attaquent à la folk song et à l'Amérique contemporaine, mais attention, pas celle des paillettes et du clinquant, celle des gens pas connus, certains vivant à l'aise, d'autres tirant le diable par la queue.

   C'est dans la seconde catégorie qu'il faut placer le héros éponyme, un chanteur et guitariste talentueux mais qui joue de malchance et semble un peu trop souvent choisir les chemins qui le mènent à l'échec. Dans la première moitié du film, cela donne de nombreux moments de comédie. L'un des fils rouges est... un chat au pelage... roux... très ronronnant, très docile (il ne bouge pas dans les bras du héros, même sous la pluie !... on voit bien qu'on est au cinéma...)... et vraiment très photogénique :

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   Bon, en fait, il y a deux chats, un mâle (nommé Ulysse... qui va faire un "beau" voyage) et une femelle des rues. Franchement, je les kiffe tous les deux. Le héros ne mérite pas l'affection de ces deux adorables sacs-à-puces !

   Parlons-en, du héros. Il a du talent, mais ne perce pas. Il plaît à la copine de son frère (incarnée par Carey Mulligan, exquise jusque dans la grossièreté) mais ne veut pas s'engager avec elle. Il est reçu comme le nouveau Bob Dylan par un couple de bobos new-yorkais et finit par couvrir d'injures la femme de son hôte...

   On rigole quand même souvent, de ses mésaventures comme des situations cocasses dans lesquelles certains personnages vont se fourrer. Et puis il y a cette savoureuse séquence avec John Goodman, dans une bagnole improbable en route vers Chicago. De quoi vous dégoûter du covoiturage à vie !

   La seconde partie est clairement mélancolique... et très complaisante avec le héros. Certes, il semble avoir eu une enfance difficile et le suicide de son partenaire a plombé sa carrière. Mais il ne réagit pas, a du mal a saisir les perches qui lui sont tendues.

   J'ai néanmoins apprécié le "volet social" de son histoire. On découvre qu'il appartient à une famille de marins, son père finissant péniblement ses jours dans un hospice miteux, où le fils décide de se rendre et lui joue un superbe morceau. Ce très beau moment ne suffit toutefois pas à faire de ce long métrage un grand film. C'est un "Coen" mineur, à rapprocher de Burn after reading, loin derrière There will be blood, No Country for old men et True Grit.

22:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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