samedi, 20 février 2016
Zootopie
Cette utopie animale nous vient de chez Disney, qui a eu recours aux services de deux réalisateurs chevronnés : Rich Moore s'est fait la main sur Les Simpson et Byron Howard s'est fait remarquer naguère avec Princesse Raiponce. Ils ont été épaulés par une petite armée de techniciens et d'animateurs, comme en témoigne le générique de fin. La production a visiblement mis le paquet... et ça se voit à l'écran.
Le pelage des animaux est rendu avec une qualité qui n'est pas sans rappeler celle de Ratatouille... dont le producteur exécutif est le même : un certain John Lasseter (réalisateur de Cars et de Toy Story). Autre point commun entre ces deux films : le compositeur de la musique d'accompagnement, Michael Giacchino, un habitué des productions Pixar et de J-J Abrams, aussi bien au cinéma qu'à la télévision.
Mais revenons à nos lapins. Ceux-ci incarnent les Américains moyens. On suit plus particulièrement une famille d'agriculteurs (qui cultivent principalement... des carottes !). Leur fille Judy est leur fierté. C'est une brillante étudiante... mais elle veut intégrer la police ! La première partie de l'histoire est donc un décalque des films qui montrent l'ascension d'un personnage modeste. C'est très drôle parce que la petite lapine va devoir surmonter des épreuves conçues a priori pour des animaux de plus grande taille. Son inadaptation se vérifie jusque dans les toilettes ! Evidemment, à force de courage et d'abnégation, elle va s'en sortir. Je renouvelle mes compliments sur la qualité de l'animation. Cette lapine est magnifique, avec ses grands yeux expressifs, son pelage soyeux, ses oreilles en mouvement... et ses impressionnantes pattes arrière !
Mais le plus dur est à venir pour Judy. Celle qui n'a connu que la campagne et les petites villes va découvrir la capitale et ses quartiers aux climats tranchés. Son arrivée est truffée de détails comiques, de clins d'oeil au monde des humains, dont les animaux sont bien entendu des substituts. Cela culmine dans le premier jour de la policière sur le terrain, durant lequel ses grandes oreilles vont se révéler d'une redoutable efficacité !
L'intrigue bascule avec la rencontre d'un drôle de renard, à la personnalité assez complexe. L'évolution de sa relation avec la lapine constitue le fil rouge de l'histoire, avec l'enquête menée sur la disparition de mammifères et l'agressivité retrouvée de certains d'entre eux. A l'écran, c'est superbe et les péripéties sont menées sur un bon train, soutenu sans être trop rapide.
Le scénario ménage de nombreux rebondissements et de multiples rencontres. Quelle belle galerie de personnages secondaires ! On a beaucoup parlé des paresseux, qui sont au coeur d'une séquence de guichet hilarante. (On revoit l'un d'entre eux à la toute fin, dans une posture totalement inattendue... mais poilante !) Il ne faudrait pas oublier les loups, au comportement si prévisible, ni les ours polaires, qui servent de gardes du corps à un charismatique chef mafieux que je laisse à chacun le plaisir de découvrir.
Il y aurait encore beaucoup à dire, tant les scènes sont inventives. C'est vraiment drôle et pas idiot sur le fond. La base de l'intrigue évoque les préjugés et les tensions raciales. Dans la seconde moitié du film, c'est de la gestion de l'insécurité dont il est question. Cette animation est à recommander absolument, aux petits comme aux grands !
15:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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