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jeudi, 17 mars 2016

Triple 9

   Prenez un scénario retors. Ajoutez de très bons acteurs-vedettes, suppléés par des seconds rôles chevronnés. Lardez de rebondissements. Aspergez d'un peu de sang. Assaisonnez d'une musique oppressante. Mélangez le tout. Secouez bien fort... et vous obtenez un excellent divertissement de soirée (pour adultes).

   Kate Winslet est presque méconnaissable en marraine du milieu russo-israélien, tout comme Chiwetel Ejiofor (qui a pris un petit coup de vieux depuis 12 Years a Slave). Casey Affleck fait oublier certaines prestations médiocres (comme dans le récent The Finest Hours)... même si j'ai souvent eu l'envie de lui claquer le beignet tant son personnage m'énervait à force de mâcher du chewing-gum. Quant à Woody Harrelson... il fait du Woody Harrelson... et il le fait bigrement bien.

   Côté action, on est servi. Cela commence par un hold-up dont on apprécie le caractère millimétré, avant qu'un petit détail ne vienne enrayer une machine au départ parfaitement huilée. C'est une mise en abyme, puisque l'intrigue est à l'image de cette péripétie : des individus opiniâtres et très bien organisés croient pouvoir tromper leur petit monde et arriver à leurs fins... Presque tous vont se faire rattraper par le destin.

    En attendant ces moments salvateurs, on suit avec intensité la police d'Atlanta de Los Angeles batailler contre les gangs, dans ce qui ressemble à une véritable guerre urbaine. J'ai été particulièrement marqué par l'intervention des flics dans un quartier interlope, où ils ne savent pas qu'un traquenard a été tendu à l'un d'entre eux. C'est de surcroît excellemment bien filmé.

   Et comme le scénario est hyper malin, j'ai été emballé. C'est l'une des bonnes surprises de cette fin d'hiver, comme l'ont été naguère Sicario et Equalizer.

22:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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