samedi, 02 juillet 2016
Angry Birds
Si l'on n'a pas d'enfant ou s'ils sont en période de rejet des films d'animation (de crainte de passer pour des bébés attardés...), il faut trouver un autre moyen pour se faufiler sans honte dans la salle obscure. Une fois cet obstacle passé, on peut s'immerger dans l'univers du célèbre jeu vidéo sur portable, une création finlandaise un peu déjantée, parfois franchement régressive.
Rappelons donc que ces oiseaux (pas encore) en colère vivent sur une île coupée du monde, qu'ils ne savent pas voler et qu'ils sont heureux et gentils... sauf un, Red, qui n'est pas sans rappeler le personnage de Colère, dans l'excellent Vice Versa :
En réalité, Red est un faux dur, qui aimerait s'intégrer à la communauté, se faire des amis. L'histoire a évidemment pour but de le rapprocher de ses congénères, à la suite d'une série d'épreuves qui va forger un groupe de potes. En attendant ce moment merveilleux, Red est rejeté par les habitants de l'île, qui le contraignent à suivre un stage de bonne humeur, au cours duquel il va faire la connaissance de ses futurs amis (des réprouvés, comme lui), avec lesquels, dans un premier temps, il ne s'entend pas très bien. C'est assez drôle, notamment parce que la coach en bonne humeur a la voix d'Audrey Lamy.
Les caractéristiques de ses (futurs) amis sont sources de gags. Il y a la grosse brute qui, bien sûr, cache un coeur sensible. Il y a le timide qui explose (une métaphore des flatulences intempestives que les bambins de la salle semblent avoir bien comprise...) et il y a le jeune impétueux, un blagueur qui ne tient pas en place.
L'intrigue ménage plusieurs moments particulièrement cocasses, au départ liés aux déboires de Red, comme la course d'introduction, qui voit le héros tenter de réussir une livraison, ou encore le concert country des cochons. J'ai aussi adoré les prestations de Chuck, l'une notamment étant une parodie de l'action du personnage de Vif-Argent dans les derniers X-Men. Adorables sont aussi les bébés oiseaux, avec leurs grands yeux qui dévorent leurs petits corps... mais, méfiance, tous ne sont pas des anges !
Toutefois c'est le comique régressif, basique, qui m'a le plus plu. Assez tôt, on visualise les "explosions" de Bomb en milieu confiné... On croise aussi rapidement un oiseau éternueur... et gros expulseur de muculence. Et que dire de l'entrée en scène d'un aigle mythique (fan de la musique des années 1980...), intimement liée à un (très) long jet d'urine... Le summum est atteint lorsqu'on nous montre une maman nourrir ses oisillons... Ecoeurement dans la salle, les adultes riant plus que les enfants ! Enfin, je laisse à chacun le plaisir de goûter les nombreux jeux de mots dont sont émaillés les dialogues, très bien adaptés en français.
Les cochons jouent le rôle des méchants, un peu comme les Minions jadis dans Moi, moche et méchant, à ceci près qu'ils n'évoluent pas dans le bon sens, ne suscitant pas la même empathie que les petits bonshommes jaunes. Les amateurs du jeu constateront avec plaisir qu'un gigantesque lance-pierre joue un rôle capital dans l'intrigue.
Au final, sans qu'elle soit d'une grande virtuosité graphique, cette animation constitue un agréable divertissement, visible par les (pas trop) petits et les grands et comportant quelques leçons de vie propres à édifier le jeune public.
22:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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