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mardi, 28 mars 2017

Alibi.com

   Philippe Lacheau (auquel on doit notamment Babysitting) revient avec ses acteurs fétiches (lui-même, mais aussi Julien Arruti, Tarek Boudali, Vincent Desagnat, Elodie Fontan), ainsi qu'une brochette d'invités assez savoureux, parmi lesquels je distingue Philippe Duquesne (un habitué), Kad Merad et surtout Chantal Ladesou, dont le numéro de vétérinaire mérite à lui seul le détour.

   C'est la même recette que dans les précédents films du réalisateur : marier l'ancien et le moderne, la comédie traditionnelle à la française et l'humour graveleux (pas toujours très fin) venu d'outre-Atlantique. La jeune scène comique française (représentée par Nawell Madani, une ancienne du Jamel Comedy Club) rencontre de vieux routiers comme Didier Bourdon et Nathalie Baye (celle-ci bien meilleure que celui-là).

   L'histoire démarre sur les chapeaux de roues avec ces exemples de clients dissimulateurs qui ont recouru aux services de l'agence dirigée par le héros Greg, jeune patron mais vieux célibataire. Bien entendu, il va craquer pour la non moins endurcie (et séduisante) Flo... mais dont le père infidèle est le tout dernier client d'Alibi.com...

   Entre mensonges, dissimulation et quiproquos, la suite embraye sur un excellent rythme. On découvre pourquoi le portrait de la mère de Flo est régulièrement trouvé de biais. On apprend comment simuler un selfie avec un faux zèbre... et l'on réalise, si besoin était, à quel point il peut être dangereux de s'en prendre à la communauté des gens du voyage... Mais mon préféré est sans conteste le combat de sabres-lasers tubes de néon (à l'intérieur d'une caravane en mouvement !), auquel répond, un peu plus tard, un son caractéristique émis par un malade sous assistance respiratoire...

   La technique de l'imbroglio est éprouvée, mais elle fonctionne. Ici ou là, on peut voir quelques clins d’œil aux "comédies de papa". Ainsi, le périple de Nathalie Baye et Didier Bourdon en voiturette n'est pas sans rappeler de mémorables scènes des Gendarmes (avec De Funès/Cruchot et soeur Clotilde, interprétée par l'inoubliable France Rumilly). Du côté de l'humour djeunse, scabreux, on note le rôle des animaux de compagnie, parfois à leur corps défendant. Toutefois, si le chien passe brutalement du statut de compagnon à celui de ballon de football, le chat fait bien comprendre à deux automobilistes que c'est lui le patron... au besoin en s'en prenant aux parties intimes de leur anatomie...

   C'est vrai que, parfois, c'est un peu facile et vulgos, mais j'ai été emporté par le rythme et le culot de cette histoire. On retrouve aussi le soin d'insérer de bonnes scènes d'action (autour des véhicules). Le film s'achève sur une pépite : une parodie de chanson de R'N'B, aux paroles d'une affligeante bêtise.

22:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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