samedi, 12 mai 2018
Rampage - Hors de contrôle
Le réalisateur de films à grand spectacle Brad Peyton (San Andreas, Comme chiens et chats 2) retrouve Dwayne Johnson (rescapé de Baywatch) pour une histoire rocambolesque, rehaussée par une batterie d'effets spéciaux.
On commence par une séquence dans l'espace, au sein d'une station orbitale vouée à de mystérieuses recherches. Elle est sur le point d'exploser, mais là n'est pas le seul danger auquel une ravissante scientifique est exposée : elle tente d'échapper à une étrange et dangereuse grosse bébête.
Bienvenu dans Aliens.
Je ne vais pas révéler comment, mais sachez que cette catastrophe spatiale a des répercussions sur Terre, notamment dans un zoo, où un gorille adepte de la langue des signes va subir une étonnante métamorphose.
Bienvenue dans La Planète des singes et dans King Kong.
Dans le même temps, on suit une équipe de mercenaires. Ils ont de gros muscles, de grosses voix, des tatouages, des cicatrices et l'on sent que leur caleçon abrite des burnes de mammouth. Les voilà propulsés dans une forêt dense, où sévit une autre grosse bébête, qui a très faim.
Bienvenue dans Predator.
Une troisième bébête va jouer un rôle crucial dans l'intrigue. On ne la découvre que tardivement quand, émergeant de l'eau, elle se lance à l'assaut de Chicago, détruisant tout sur son passage... sauf si une autre grosse bébête l'en empêche.
Bienvenue dans Godzilla.
Brad Peyton connaît son affaire... et ses classiques. L'intrigue est sans réelle surprise, mais les scènes d'action sont bluffantes, avec d'excellents effets spéciaux. Ce n'est que vers la fin que, sur certains plans, on remarque l'utilisation d'un fond vert. (C'est d'ailleurs assez étrange, vu que, dans le reste du film, l'image est irréprochable.) C'est aussi à ce moment que j'ai remarqué le même phénomène que celui constaté dans Les Derniers Jedi : un changement de focale entre l'avant et l'arrière-plan, avec une légère déformation de l'image. Là aussi, cela se passe dans un plan qui associe des acteurs réels et un fond vert où l'on a incrusté des images animées, sans doute en 3D. (Mais j'ai vu le film en 2D.)
Notons qu'entre deux bastons, on nous propose quelques scènes humoristiques. Elles sont presque toujours liées au gorille, prénommé George (et pourquoi pas Jean-Claude ?). Les interactions avec Dwayne Johnson sont souvent comiques (c'est lié à l'utilisation des doigts... je n'en dis pas plus !). D'un point de vue technique, le gorille est la créature la plus réussie : il est superbe et l'on est parvenu à lui faire exprimer des émotions.
De son côté, Dwayne Johnson est toujours aussi décontracté, avec cette pointe d'autodérision qui le distingue des gros bourrins dans son genre. Il est épaulé par quelques bons seconds rôles, comme Naomie Harris (remarquée naguère dans Skyfall et 007 Spectre... elle est aussi Tia Dalma dans Pirates des Caraïbes) et Jeffrey Dean Morgan (vu récemment dans la série Extant et surtout le film Desierto). Celui-ci semble avoir pris beaucoup de plaisir à incarner un agent secret hors norme, une sorte de cow-boy gouvernemental.
Cela m'amène à une dernière réflexion : c'est une fiction "de gauche", qui dénonce, non pas l'omniprésence d'un Etat supposé totalitaire (fantasme des libertariens), mais la puissance d'une firme transnationale, prête à tout pour arriver à ses fins. Du coup, je suis sorti de là assez satisfait.
P.S.
Au cours des combats urbains, on assiste à l'effondrement d'un gratte-ciel, provoquant la formation d'un énorme nuage de poussières. Pour un Américain, c'est une référence au 11 septembre 2001, une allusion déjà perceptible dans San Andreas. Ici, elle gagne en subtilité : la tour s'effondre du fait de l'action des trois monstres, qui sont, indirectement, des créations américaines, tout comme les tours new-yorkaises ont été détruites par des membres d'Al-Qaida, héritiers des djihadistes d'Afghanistan auparavant soutenus par la CIA...
12:21 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Ah oui donc tu vas vraiment TOUT voir.
Jeffrey Dean a lâché sa batte a barbelés ?
Écrit par : Pascale | dimanche, 13 mai 2018
Je pense que c'est le genre de film qu'on ne peut voir qu'au cinéma. Sur un écran de télévision, le rendu des effets spéciaux doit être nase... et comme le reste n'est pas très brillant...
Je pense que tu fais allusion au personnage qu'incarne J-D Morgan dans "The Walking Dead"... mais je n'ai vu aucun épisode de la série (dont raffolent certains de mes collègues de travail).
Écrit par : Henri Golant | lundi, 14 mai 2018
J'ai attendu 8 ans pour The walking dead.
Je termine tout juste les 7 saisons parues en DVD...
J'ai accroché dès le 1er épisode.
Il y a des épisodes et des personnages ININTÉRESSANTS.
Mais certains (le 9 de la saison 5 de mémoire) sont passsionnants, fulgurants. Ou très émouvants.
Le Morgan n'arrive qu'en saison 7 et il est un peu chargé... en sadisme:-)
Mais Rick, Carol, Daryl (Norman fucking Reedus) les badass, et Carl, Glenn... ♡
Écrit par : Pascale | lundi, 14 mai 2018
Les commentaires sont fermés.